Intervenant lors d'une des dernières audiences de ce procès se tenant à Barcelone, à moins d'un mois du Mondial, le procureur a annoncé «retirer l'accusation contre tous les prévenus et pour tous les faits» qui leur sont reprochés.
Le Parquet avait initialement requis deux ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à l'encontre de la star brésilienne du Paris SG, accusée de corruption. Outre Neymar et ses parents, deux ex-présidents du Barça – Sandro Rosell et Josep María Bartomeu – et un ex-dirigeant du club brésilien de Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont jugés dans ce procès qui doit s'achever lundi.
La justice espagnole cherche à déterminer dans ce procès si la société d'investissement brésilienne DIS – détentrice de 40% des droits du joueur lorsqu'il jouait au sein du club brésilien de Santos, avant son départ à Barcelone – avait été escroquée durant ce transfert.
Accusé d'escroquerie
DIS, qui a porté l'affaire en justice en 2015, estime avoir été lésée lors de cette opération et affirme que le Barça, Neymar et sa famille puis Santos, dans un deuxième temps, se sont alliés pour dissimuler le montant réel de l'opération et «l'escroquer».
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Elle leur reproche de ne pas l'avoir informée de l'existence d'un contrat d'exclusivité signé en 2001 entre le joueur et le Barça qui a faussé, selon elle, le mercato en empêchant d'autres clubs de lutter pour recruter Neymar.
35 millions réclamés par DIS
Le Barça a initialement chiffré le coût du transfert à 57,1 millions d'euros (40 millions pour Neymar et sa famille et 17,1 pour Santos) mais la justice espagnole estime qu'il a en réalité coûté au moins 83 millions d'euros. DIS, qui a touché 6,8 millions d'euros sur les 17,1 officiellement versés au club brésilien, réclame 35 millions d'euros, soit la somme qu'elle estime avoir perdue dans l'affaire.
«Ney» et ses parents ont nié toute irrégularité lors des audiences. Le joueur, qui tentera de décrocher avec le Brésil le titre mondial à partir du 20 novembre au Qatar, avait affirmé ne pas «se souvenir» d'avoir participé aux négociations de l'accord d'exclusivité scellé en 2011 et s'était retranché derrière son père.
(ATS)