L'attaquant de la Seleçao a promis de lui dédier son «premier but» à la Coupe du monde en cas de réélection.
«Premier but: avec deux mains», a lancé Neymar en référence au «22», le numéro que les électeurs doivent indiquer pour voter Bolsonaro, qu'il mimerait avec les doigts pour célébrer son premier but au Mondial 2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre), lors duquel le Brésil entre en lice le 24 novembre contre la Serbie avant d'affronter la Suisse le 28.
Soutien rare parmi les sportifs
«La Coupe est proche. Ce serait vraiment merveilleux, Bolsonaro réélu, le Brésil champion et tout le monde heureux», a dit le no 10 de la Seleçao lors d'une transmission en ligne avec le président sortant, en campagne à Sao Paulo. «Ney» avait déjà apporté son soutien à Jair Bolsonaro avant le premier tour du 2 octobre, un soutien rare parmi les footballeurs, qui sont pour la plupart restés silencieux.
Neymar et Jair Bolsonaro ont conversé pendant plus d'une demi-heure, sur un ton détendu, mais le joueur du PSG est devenu plus sérieux pour justifier son soutien public, en disant que «les valeurs que le président représente sont semblables» à celles de sa famille et lui.
Il a aussi avancé que c'était un geste de remerciement pour le président qui l'avait soutenu publiquement «dans le moment le plus difficile» de sa vie. S'il n'a pas précisé de quoi il s'agissait, en 2019, la superstar avait été accusée de viol et Jair Bolsonaro s'était dit convaincu de son innocence. L'affaire a été classée.
Des questions financières en jeu?
Lula avait proposé mardi sur YouTube une autre lecture de ce soutien. «Je pense qu'il a peur que si je remporte l'élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné (au sujet) de sa dette (en matière) d'impôt sur le revenu», a déclaré le candidat de gauche, en riant.
«Il est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père» de Neymar, a ajouté l'ex-président (2003-2010), faisant référence aux décisions favorables que le joueur a obtenues dans une affaire d'évasion fiscale au Brésil.
Dans une déclaration publiée en ligne, la famille de l'attaquant a rejeté les «fausses» informations, en ajoutant: «Les responsables devront prouver le contraire dans les instances appropriées».
(ATS)