Cette fois, le Lausanne-Sport est lanterne rouge. La démonstration reçue par YB sur son propre terrain mercredi n’a souffert d’aucune discussion (6-1). Les Vaudois sont incapables de gagner depuis la reprise du championnat (sept matches) et leur défense continue de prendre l’eau (Monteiro et Zohouri en tête). «Une telle défaite fait forcément mal, a reconnu le gardien Mory Diaw, qui a porté le brassard de capitaine après la sortie de Stjepan Kukuruzovic. Nous devrons trouver les mots justes, c'est d'ailleurs ce que je compte faire dès mon retour au vestiaire.»
Pour la première fois de la saison, l’équipe de Ilija Borenovic a été sifflée par ses spectateurs. Les excuses de la jeunesse et du projet à long terme ne suffisent plus. «Je ne pense pas qu'un tel échec va laisser des traces, a voulu positiver l'entraîneur vaudois. Nous n'avons pas été ridicules, surtout en deuxième mi-temps. Mes joueurs ont montré une bonne réaction après la pause, surtout dans l'état d’esprit. Nous avons eu moins peur mais ce troisième but à la 49e minutes nous a coupé les jambes.»
Tous les Lausannois ont souligné l'importance de se racheter, dès samedi soir lors du derby lémanique. Ce déplacement sur le terrain de Servette (4e) est déjà crucial pour des Lausannois sonnés.
YB, taille patron
À peine plus d’une semaine après son exploit contre Manchester United en Ligue des champions (2-1), Young Boys faisait face à un nouveau défi, plus mental que sportif celui-ci. Ce déplacement à Lausanne - qui inquiétait depuis la reprise - avait tout d’un piège pour les Bernois qui devaient se remobiliser. En août, Bâle (2-2) avait encore la tête à l’Europe et perdu deux points à la Tuilière. Il n’en a rien été d’un YB appliqué et impressionnant.
«Quand tu te dis que ça va être facile avant le match, c'est souvent le contraire qui se produit, a reconnu David Wagner. C'était aussi le cas pour la rencontre contre Illiria Soleure. Peu importe si c'est la Champions ou la Super League, on se doit de jouer, de développer notre jeu. Forcément, j'ai été ravi par la prestations de mes joueurs qui ont répondu présent avec la manière. Tout a fonctionné pour nous ce soir.»
Berne a retrouvé son rythme de croisière après un début de saison hésitant en Super League. Même si les hommes de David Wagner ne sont que troisième du classement, ils sont (à nouveau) favoris pour le titre de champion cette saison. Ce festival lausannois est bon pour leur moral (et leur différence de buts).
Match plié en une demi-heure
Dominateurs dans le jeu, les visiteurs ont tué la rencontre en quatre minutes (27e Garcia et 31e Meschack Elia). Deux actions où la défense lausannoise est encore apparue bien naïve et friable. Les entrées à la pause de Trae Coyle et de Zeki Amdouni (auteur du 6-1) n'ont pas suffi à transfigurer une équipe tétanisée.
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Le seul frisson pour le public vaudois (outre ceux provoqués par la bise glaçante de la Tuilière et la réduction anecdotique du score) aura été une accélération de Jean N’Guessan (9e). L’Ivoirien a été fauché par un Silvan Hefti en retard. Une intervention qui aurait pu déboucher sur un pénalty mais l’arbitre, Luca Piccolo, en a décidé autrement. Le pire dans l’histoire? Même si le LS avait rapidement ouvert le score, l’issue finale n’aurait sûrement pas été différente.