Le héros des tirs au but
Jérémy Frick: «On n'a rien à perdre en étant gardien et tout à gagner»

Le Servette s'est qualifié dans la douleur ce mercredi face au Stade Lausanne-Ouchy, mais s'est tout de même qualifié pour les quarts de finale. Notamment grâce à un grand Jérémy Frick lors de la séance de tirs au but.
Publié: 02.11.2023 à 00:05 heures
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Dernière mise à jour: 02.11.2023 à 00:33 heures
Jérémy Frick s'est illustré en arrêtant deux penalties lausannois.
Photo: keystone-sda.ch
Bastien Feller

22h11, la délivrance arrive pour le Servette FC. Yoan Severin réussit son tir au but et envoie son équipe en quarts de finale de la Coupe de Suisse. Un soulagement pour une formation servettienne qui aura dominé le Stade Lausanne-Ouchy de la tête et des épaules.

Enzo Crivelli et surtout Jérémy Guillemenot auraient pu et même dû offrir la qualification aux Grenat lors de la première mi-temps déjà. Mais il n'en a rien été et ces derniers ont été poussés jusqu'à la séance de tirs au but par une vaillante formation vaudoise. «Je ne sais pas comment on est arrivé là, réagit Jérémy Frick. Cela m'a fait penser au match face à Tiraspol, en deux fois pire. Nous avons beaucoup d'occasions et peu de réussite.» Un manque de tranchant offensif qui a bien failli coûter cher à René Weiler et ses joueurs puisque le SLO a su revenir dans la rencontre de façon inattendue.

Le SLO, un adversaire compliqué pour le SFC

«Cela aurait été plus cool et moins fatiguant pour l'équipe de réaliser un clean sheet, poursuit le héros du soir. Mais le principal est la victoire et de se qualifier, même si cela aurait été mieux en 90 minutes, car la nervosité prend également de l'énergie. Ce sont toujours des matches piégeux.» Et ce d'autant plus face à un Stade Lausanne-Ouchy certes promu en Super League, mais qui montre de belles choses. Et qui est un adversaire qui ne sourit pas souvent à Servette. «Face à eux, en match amical, nous n'avons pas gagné contre eux depuis cinq ans si je ne me trompe pas, rappelle le portier. Nous avions même pris un 6-0.»

S'ils ne les ont toujours pas battus dans le jeu, les Grenat l'ont fait durant la séance de tirs au but. Et cela en grande partie grâce à leur numéro 32. Mais pas de quoi fanfaronner d'après lui. «J'ai 30 ans, 300 matches professionnels, je n'ai pas besoin de reprendre de la confiance sur une séance de tirs au but, explique-t-il. J'ai conscience de mes qualités et je fais de bons matches depuis le début de la saison. Et les penalties, c'est une petite cerise sur le gâteau. On n'a rien à perdre en étant gardien et tout à gagner.»

Jérémy Frick arrête deux tentatives lausannoises

Restes que le Suisse s'est illustré lors de cette fameuse séance en arrêtant les essais de Liridon Mulaj et de Mergim Qarri. «Les penalties n'ont pas été très bien tirés et j'en ai profité, analyse le portier qui avoue ne pas les avoir préparés. J'avais une petite fiche qui m'indiquait où les précédents avaient été tirés, mais sur deux, je n'ai pas pu voir. Le deuxième que je sors, j'y suis allé à l'instinct, en essayant d'entrer dans la tête du joueur et cela a bien fonctionné.»

Mais concrètement, qu'est-ce que cela signifie? «J'essaie de jouer avec Alban par exemple, mais il tire bien malheureusement pour moi, je tente d'influencer le regard et de mimer ce qu'ils font, confie Jérémy Frick. Cela a bien fonctionné sur le deuxième penalty que je sors. C'est le jeu des tirs au but.»

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