La Nati s'est encore fait voler un but! Les données GPS et une vidéo prouvent que le ballon n'a pas franchi la ligne de fond sur le corner de Filip Ugrinic à la 73e minute, mardi soir, lors du nul 2-2 contre le Danemark à Saint-Gall. Et ce, sans aucun doute! La Nati - et surtout Zeki Amdouni - vivent ainsi une impression de déjà-vu. Comme contre l'Espagne, l'attaquant de Benfica, qui a marqué d'une jolie volée, se voit refuser un but valable.
C'est frustrant pour Murat Yakin et ses joueurs, qui sont pénalisés pour la troisième fois de la campagne par une erreur d'arbitrage flagrante. Mais celle-ci est particulièrement agaçante. En effet, une victoire contre le Danemark aurait permis à la Nati, malgré ses trois défaites initiales, de se retrouver dans une bien meilleure situation - et d'avoir même encore une chance de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Nations.
L'arbitre assistant est mal placé
Avant même l'apparition des données de tracking et des images vidéo, les images TV disponibles pendant le match laissaient déjà planer de sérieux doutes sur la décision du trio arbitral turc. C'est notamment le cas de l'expert en arbitrage, Urs Meier, qui a fortement critiqué la position du juge de ligne: «L'assistant se trouve dans un angle totalement faux». Au moment où Filip Ugrinic tire le corner, l'arbitre assistant se déplace d'un mètre en direction de la ligne médiane. Urs Meier ne comprend pas pourquoi il le fait. «Sa priorité numéro 1 lors d'un corner est de regarder si le ballon est derrière la ligne ou non». Le fait qu'il ait bougé d'un mètre ne lui permet pas de le faire correctement.
Dès lors, pourquoi a-t-il estimé que le ballon était sorti? Surtout que les consignes de l'UEFA sont claires: une décision ne doit être prise que s'il n'y a aucun doute sur les faits.
Les Danois n'ont pas réclamé
Autre indice important: le gardien danois Kaspar Schmeichel. À 37 ans et avec 109 sélections, il possède une certaine expérience. Il se trouve dans la meilleure position pour pouvoir juger si le ballon a franchi la ligne, avec une vue dégagée, sans être dérangé. Et il ne réagit pas. Pas de protestations. Pas une main levée. Rien du tout.
Pour Urs Meier, la scène est digne d'un manuel. «Dans chaque atelier, l'UEFA peut utiliser les images pour montrer ce qu'il ne faut pas faire». Pour lui, il est clair dès le visionnage des images télévisées que le juge de ligne n'était pas sûr de lui. «Au moment où il est sûr que le ballon a franchi la ligne, il doit lever le drapeau. Mais il ne le fait pas».
Des caméras supplémentaires sur la ligne de fond
Comme la goal-line technology n'est pas utilisée en Ligue des Nations, seul l'arbitre vidéo a la possibilité de faire basculer la décision. Mais dans ce cas, le VAR était impuissant, car aucune image ne montre clairement si le ballon était sorti ou non. Et il ne peut pas renverser la décision des arbitres sur le terrain sur la seule base d'une supposition. Les données GPS et les vidéos apparues mercredi parlent pourtant d'elles-mêmes: le ballon n'était clairement pas sorti.
Une solution serait la suivante: deux caméras de télévision seraient placées à la hauteur de la ligne de but. Les images seraient à la disposition des téléspectateurs et de la VAR. Contrairement à la goal-line technology, qui nécessite l'installation de plusieurs caméras de chaque côté, les coûts supplémentaires seraient nettement moins élevés. Les deux caméras auraient permis à la Nati de marquer deux buts de plus - et lui auraient épargné bien des frustrations et des ennuis cet automne.