«Laisser un héritage puissant»
L'Euro 2025 n'aura pas uniquement un enjeu sportif

L'Euro 2025 doit jouer un rôle social important en Suisse. «Le but est de laisser un héritage puissant pour la jeunesse», estime Johan Djourou, lequel confie quel est son rêve en lien avec le football féminin.
Publié: 17.12.2024 à 10:37 heures
L'équipe de Suisse accueillera l'Euro en 2025.
Photo: AFP
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Bastien FellerJournaliste Blick

Le tirage au sort de la phase de groupes derrière, les actrices et les acteurs de l'Euro 2025 peuvent maintenant gentiment se projeter sur la compétition. Pour la délégation suisse, si le côté sportif occupait une place importante dans les têtes de ses représentants à Lausanne lundi, ils n'oubliaient pas que cet événement doit jouer un rôle social bien plus important pour le pays.

Lara Dickenmann, ex-internationale et participante active au tirage au sort, le disait déjà sur scène. «Les études montrent que l'organisation des grands tournois comme celui-ci font avancer le football féminin. Nous espérons que cela sera aussi le cas en Suisse», souffle-t-elle sur scène.

«L'héritage est très important»

En zone mixte, le discours est le même. «L'héritage est très important. Mon rêve, c'est justement de voir des stades pleins avec des filles, portant les maillots des joueuses. Mais aussi qu'elles sachent qui elles sont. C'est aussi ça le travail aujourd'hui: pouvoir mettre un nom sur un visage», affirme Johan Djourou, coordinateur sportif de l'équipe nationale féminine A, avant d'ajouter: «On connaît tous les garçons, on connaît tous les joueurs de partout. Mais par contre, si je devais demander à plusieurs jeunes filles ou plusieurs jeunes garçons quel est le nom de notre numéro 10, par exemple, je ne suis pas sûr que le pourcentage serait très élevé.»

Pour arriver à réaliser cet objectif, l'ex-international suisse espère que Pia Sundhage et ses joueuses réaliseront un bel Euro à domicile. Mais surtout qu'elles parviendront à poursuivre leur développement. «Le chemin de l'équipe a été inconstant. Il y a plusieurs mois, on n'aurait pas misé sur de bons matches face à l'Australie, la France, ... Nous sommes dans un processus. Il s'agit de continuer à progresser. Nous l'avons montré en faisant de bons matches et il faudra le confirmer au printemps en Ligue des nations déjà.»

Nouvelle vente mardi à 11h

Entraîneur à Lancy d'une équipe féminine, père de trois filles qui jouent au football, Johan Djourou occupe un poste et un rôle qui lui tient à cœur. «Je ne me serais pas imaginé être un jour l'ambassadeur du football féminin en Suisse, sourit-il. Mais je pense que tout a un sens. Le Seigneur m'a donné trois filles, donc je pense que c'est pour ça. Je suis très content de pouvoir transmettre à mes filles et à toutes les filles que j'entraîne et que je côtoie que le rêve du football est possible. Le football féminin devient quelque chose de grand.»

La billetterie, qui a été prise d'assaut par le public, en est une belle preuve. Début octobre, quelques heures après le début de la vente, l'Association suisse de football se réjouissait de pouvoir annoncer les plus de 120'000 sésames (sur un total de 720'000) déjà vendus. Un contingent identique sera en vente dès ce mardi 11h. «Je veux que le football remplisse les rues, qu'il remplisse les stades et qu'il soit une fête qu'on partage ensemble. C'est le but de cet Euro, de laisser un héritage puissant pour la jeunesse», conclut le Genevois.

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