«C'est un cadeau de Noël intriguant», réagit Johan Djourou, coordinateur sportif de l'équipe nationale féminine A, en zone mixte au terme du tirage au sort de la phase de groupes de l'Euro 2025. Celui-ci a offert à la Suisse des matches face à la Norvège, en ouverture à Bâle (2 juillet à 21h), l'Islande, à Berne (6 juillet à 21h) et la Finlande, à Genève (10 juillet à 21h). Un tirage qui semble abordable pour l'équipe de Pia Sundhage, mais dont il faudra tout de même se méfier.
«Maintenant, il va falloir déballer ce cadeau pour voir ce qu'on va s'en sortir. Mais c'est vrai que je préfère être dans ce groupe-là que dans le groupe D», sourit l'ex-international suisse. En effet, celui-ci peut être considéré comme étant le «groupe de la mort» avec la France, l'Angleterre, le Pays de Galles et les Pays-Bas.
«C'est très excitant»
Il n'en est donc rien pour la Suisse. Clin d'œil du destin, Pia Sundhage et ses joueuses prépareront leur tournoi à domicile en affrontant deux fois... l'Islande et la Norvège qui font en effet également partie du groupe de Ligue des nations de la Nati. Le 3 juin, soit 29 jours avant le match d'ouverture, la Nati accueillera les Norvégiennes lors de la dernière journée de la compétition.
«C'est comme ça», réagit la sélectionneuse helvétique, qui confie tout de même être heureuse d'affronter la Norvège, voisine de son pays natal, la Suède, en ouverture. Mais pas que. «Je suis très heureuse que le tirage soit fait, maintenant, nous pouvons nous mettre au travail et tenter de monter une équipe cohérente. C'est très excitant.»
Comment aborder les matches de Ligue des nations?
Comment faudra-t-il aborder ces matches au printemps? En tentant d'induire ces deux nations en erreurs avant l'Euro? «Je ne suis pas sûre que nous en soyons capables. Je pense qu'il sera plus important de mettre la meilleure équipe sur le terrain et pour obtenir un bon résultat. Je préfère avoir une équipe solide sur le terrain», indique Pia Sundhage, qui devra également aborder ces parties en pensant aux qualifications pour la Coupe du monde 2027 qui suivra. On le sait, la Ligue des nations a pris une autre importance à ce sujet-là ces dernières années.
Très compétitrice, la Suédoise n'affrontera donc pas son pays d'origine, qui figure parmi les favoris, ni même aucune autre nation citée pour soulever le trophée le 27 juillet à Bâle. «Là, les résultats seront très importants. Si tu commences par deux matches très difficiles, tu dois avoir tes joueuses à leur meilleur niveau pour espérer te qualifier. Là, nous avons les quatre nos chances de le faire, estime encore la sélectionneuse nationale. Et bien sûr, le fait de jouer en Suisse est un avantage. J'espère que nous aurons un public nombreux et positif qui nous donnera un élan particulier.»
Finlandais et Norvégiens également satisfaits
Côté finlandais, on se réjouit aussi du tirage. «C'est formidable de jouer contre l'équipe qui organise le tournoi, se réjouit le sélectionneur Marko Saloranta. Le match sera probablement à guichets fermés. La Norvège était dans notre groupe de qualification et nous savons ce qu'ils valent. L'Islande aussi, nous les avions jouées il y a un an. Cela sera un groupe serré. Aucune équipe ne gagnera ses trois matches et toutes peuvent être satisfaites.»
La sélectionneuse norvégienne, Gemma Grainger, voit également d'un bon œil ce tirage qui a selon elle offert un groupe «ouvert». «Je suis très excitée de jouer le match d'ouverture, cela sera exceptionnel. Le stade sera plein, mais j'espère qu'il y aura quand même des Norvégiens.»