Tandis que les joueuses se démèneront avec passion sur le terrain, les employés qui œuvreront dans les cuisines du Stade de Genève à l'occasion de l'Euro féminin 2025 sueront-ils à grosses gouttes, étouffés de chaleur? C'est ce que craint le député Christo Ivanov.
L'élu de l'Union démocratique du centre (UDC) s'inquiète de la nouvelle cuisine professionnelle, dont la construction devrait démarrer début janvier. «Bien informé», le Genevois sait déjà qu'elle présente plusieurs lacunes. «Il n'y a pas de climatisation, alors qu'il fait extrêmement chaud dans une cuisine, tonne Christo Ivanov. C'est un pur scandale!»
Risques de glissades
L'absence de systèmes d'évacuation adaptés, comme des grilles de sol, fait également bondir le politicien. «Dans toutes les cuisines dignes de ce nom, il y a un écoulement d'eau au sol avec des grilles. Là, on n'est pas aux normes. Les collaborateurs risquent la glissade.»
Pour réaliser ces travaux, la Fondation du Stade de Genève dispose d’un contrat de prestations annuel de 1,8 million de francs pour 2024 et 2025, ainsi que d’un soutien supplémentaire de 750'000 francs par an de l’Office des bâtiments (ODBA).
«Comment est-ce possible de ne pas respecter les standards dans un lieu où il y a des banquets trois à quatre fois dans la semaine?», s'interroge celui qui est aussi chef d'entreprise, et dit son respect des conventions collectives de travail.
Quelque chose «d'impeccable» pour l'Euro
AU départ, le stade a été conçu sans cuisine. Plusieurs évènements bénéficieraient d'une cantine toute neuve. «Le Stade de Genève ne se limite pas à accueillir les matchs du Servette FC, du Servette Chênois Féminin et du Servette RC, mais également des événements internationaux, des séminaires d’entreprise et de grands concerts», liste Christo Ivanov dans sa question au Conseil d'État genevois, déposée jeudi. Les magistrats y répondront début janvier.
Mais l'élu UDC veut faire réagir le plus vite possible, depuis qu'il a appris que la cuisine prévue ne serait pas conforme. D'une part pour que les travaux ne démarrent pas sur de mauvaises bases.
Mais aussi parce que l'Euro féminin arrive à grands pas. «Plusieurs rencontres et l'une des demi-finales se joueront au Stade de Genève, il doit être une vitrine, espère le député. On doit faire quelque chose d'impeccable!»
