La Valaisanne réagit au tirage
Madeleine Boll: «Je vais devoir engager un attaché de presse»

Pionnière du football féminin en Suisse, Madeleine Boll était présente lundi au tirage au sort de l'Euro 2025. L'occasion pour la Valaisanne de réagir au groupe de la Suisse, mais aussi de raconter l'histoire derrière le nom de la mascotte «Maddli».
Publié: 17.12.2024 à 17:28 heures
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Dernière mise à jour: 17.12.2024 à 17:29 heures
Madeleine Boll est la pionnière du football féminin en Suisse.
Photo: AFP
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Bastien FellerJournaliste Blick

«Je vais devoir engager un attaché de presse», rigole Madeleine Boll quelques minutes après avoir vécu le premier tirage au sort de sa vie. Il faut dire que la Valaisanne est depuis quelques semaines très sollicitée. Et pour cause, la pionnière du football féminin en Suisse est l'une des ambassadrices de l'Euro 2025 qui se déroulera aux quatre coins du pays du 2 au 27 juillet.

«Cela me ramène 60 ans en arrière, lorsque j'ai commencé mon histoire. Qu'on en parle encore aujourd'hui, je trouve ça merveilleux. J'ai vécu tellement de belles choses que ce qui se passe actuellement, pour moi, c'est presque la cerise sur le gâteau», sourit la Valaisanne, à qui les organisateurs rendent hommage au travers du nom de la mascotte de la compétition.

L'histoire derrière le nom de «Maddli»

«C'était tout un chemin. Ils m'ont demandé quel nom on pouvait mettre. 'Madeleine', je trouvais que ce n'était pas idéal. J'ai donc suggéré 'Mado', parce que dans mon quartier, depuis mon enfance, mes amis les plus proches m'appellent comme ça. Et finalement, ils ont choisi 'Maddli' et j'ai donné mon accord», explique la première détentrice d'une licence de football en Suisse en 1965.

Elle avoue encore qu'elle aurait dans un premier temps préféré que le nom s'écrive avec un seul 'd'. Ce que les organisateurs ont déconseillé. «Les deux 'd' en suisse-allemand veulent dire 'petit'. S'ils n'en avaient mis qu'un seul, cela aurait signifié petite folle. J'aurais peut-être joué le jeu, mais c'est un peu...», rigole-t-elle encore.

«Il faudra que les clubs soient prêts»

Sportivement parlant, dans la zone mixte mise sur pied au SwissTech Convention Center de l'EPFL, la Valaisanne s'est montrée très heureuse de l'issue du tirage au sort pour l'équipe de Suisse. «Elles ont beaucoup de chance. La Norvège, l'Islande et la Finlande sont des nations volontaires, qui ne lâchent rien, avec un public qui mettra de l’ambiance. Et puis il y a cette joueuse norvégienne, Ada Hegerberg. C’est un monument du football féminin. Elle avait renoncé à des grands tournois pour défendre les droits des femmes et l’égalité. J'aurais du plaisir à pouvoir la rencontrer.»

Si Madeleine Boll, qui va assister au «maximum de matches possibles», est convaincue de la réussite à venir du tournoi, elle espère que celui-ci aura un impact sur le long terme et prévient: «Il faudra que les clubs soient prêts à suivre. Il faudra trouver des entraîneurs. Tout cela prendra du temps. Mais l'important sera surtout de ne pas perdre les filles en route.»

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