La Suisse doit en profiter
Israël a un problème de rythme

Le football n'est pas au cœur des préoccupations dans l'Etat hébreu, ce qui est bien légitime et compréhensible. L'équipe de Suisse n'a pas le droit de ne pas prendre le jeu à son compte ce mercredi à Felcsut.
Publié: 15.11.2023 à 11:52 heures
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Dernière mise à jour: 15.11.2023 à 16:24 heures
Alon Hazan, très affecté à la veille d'affronter la Suisse à Felcsut.
Photo: keystone-sda.ch
Tim Guillemin, Felcsut

Murat Yakin et Manuel Akanji ont fait le choix, mardi en conférence de presse, de ne pas entrer sur le terrain de l'émotion à la veille d'affronter Israël. Le sélectionneur et le défenseur de l'équipe de Suisse sont restés froids, en apparence, et ont toujours ramené le football sur le premier plan des discussions lorsque les journalistes israéliens ont essayé de leur faire exprimer leurs sentiments quant à l'horreur de la guerre.

Le football, donc, en priorité absolue. La Suisse veut absolument faire abstraction du contexte ce mercredi à Felcsut, où le petit et magnifique stade de 4000 places sera garni pour moitié de supporters israéliens, dont de nombreux orphelins et parents d'otages invités par la Fédération locale. Le match sera disputé sous haute protection, avec surveillance des autorités israéliennes et hongroises au moyen d'un très important dispositif de sécurité comprenant notamment des drones.

Murat Yakin et Manuel Akanji s'attendent toutefois à disputer un match comme les autres et, à ce titre, partiront avec un avantage concret: le manque de rythme dont souffriront plusieurs joueurs israéliens, dont le championnat national est suspendu.

Certains joueurs disputeront leur troisième match en cinq jours

«Les joueurs du Maccabi Haïfa et du Maccabi Tel-Aviv, qui ont joué en Coupe d'Europe la semaine passée, vont disputer trois matches en six jours», a expliqué le sélectionneur Alon Hazan. Vrai: jeudi avec leur club, dimanche et mercredi en sélection. Ceux-ci risquent d'avoir les jambes un peu lourdes, surtout qu'ils n'avaient pas joué depuis plus d'un mois, ce qui est d'ailleurs toujours le cas de leurs collègues du championnat israëlien, eux qui jouent à Hapoel Beer Sheva, au Maccabi Netanya ou au Maccabi Petah Tikva, des clubs qui ne disputent aucun match depuis le début du conflit, le 7 octobre. La défaite au Kosovo était ainsi leur première sortie officielle.

«Il faudra gérer ces états de forme différents», a reconnu Alon Hazan, lequel sait que la tâche sera extrêmement compliquée face à l'équipe de Suisse, surtout qu'un match nul ne sera pas une bonne affaire pour son équipe. La Suisse, largement favorite de ce match disputé sur terrain neutre, n'aura aucune excuse: elle devra prendre le jeu à son compte et faire plier cette équipe israélienne sans le moindre sentiment. Murat Yakin l'a dit: il veut plier la qualification dès ce mercredi. Tout autre résultat qu'une victoire serait une nette déception pour la Nati, quel que soit le déroulement de la rencontre.


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