Jean-Pierre Nsamé, vous avez vécu vos premières minutes en Serie A lors de la défaite 0-2 contre Naples, à domicile. Comment était-ce?
Vraiment merveilleux, les sensations étaient étonnamment bonnes. Mais bien sûr, il y a de la frustration liée à la défaite. J'attends le prochain match avec impatience.
Qu'est-ce qui a été le plus spécial?
Le voyage en bateau! Le terrain d'entraînement se trouve sur le continent. Mais le stade se trouve sur une île. Depuis l'aéroport, il faut prendre un bateau pour s'y rendre.
Revenons à votre transfert. Votre ancien entraîneur David Wagner avait parlé du fait qu'il vous manquait 10-15% de votre forme. Est-ce simplement son opinion ou voyez-vous les choses de la même manière?
C'est exactement ça. Il me manque exactement ces pourcentages. Par exemple, l'angle de flexion n'est pas encore ce qu'il devrait être (ndlr: il s'était blessé au tendon d'Achille droit en mai 2021). De plus, j'ai besoin d'un entraînement musculaire parallèle pour que mes muscles retrouvent leur taille d'avant. Tout cela est nécessaire pour que tout redevienne normal.
C'est complètement fou! On croirait entendre quelqu'un qui ne peut pas encore jouer. Pourtant, un club de Serie A vient de vous signer et vous fait jouer quelques jours plus tard. Tout ça alors qu'à YB, on disait ne pas avoir le temps de vous amener doucement à 100%...
J'avais dit à Paolo Zanetti, mon entraîneur à Venise, que je voulais absolument jouer en Serie A. Mais il y avait aussi une certaine réticence. Je lui ai dit: «Si vous vous attendez à ce que je sois prêt tout de suite, je dois vous dire honnêtement que je ne peux pas jouer 90 minutes. Vingt, peut-être trente maximum.» Le club m'a expliqué qu'il le savait très bien et que le projet était de m'amener à 100%. Le coach me voulait quand même absolument et m'a dit que j'étais le joueur qu'il avait choisi pour renforcer son attaque. Venise se fichait vraiment que je ne sois pas encore en forme.
Jean-Pierre Nsame est né le 1er mai 1993 à Douala (Cameroun). À l'âge de six ans, il a déménagé en France avec son père, raison pour laquelle il possède également le passeport français. En 2016, l'attaquant a quitté son club d'origine, Angers, pour rejoindre la Suisse et Servette, alors en Challenge League. Il y a marqué 23 buts et a ensuite été transféré à Young Boys. Avec les Bernois, il a été champion à quatre reprises et a remporté la Coupe en 2020. Fin janvier, le Camerounais a été prêté à Venise, en Serie A.
Jean-Pierre Nsame est né le 1er mai 1993 à Douala (Cameroun). À l'âge de six ans, il a déménagé en France avec son père, raison pour laquelle il possède également le passeport français. En 2016, l'attaquant a quitté son club d'origine, Angers, pour rejoindre la Suisse et Servette, alors en Challenge League. Il y a marqué 23 buts et a ensuite été transféré à Young Boys. Avec les Bernois, il a été champion à quatre reprises et a remporté la Coupe en 2020. Fin janvier, le Camerounais a été prêté à Venise, en Serie A.
Pourtant, Young Boys a été surpris que le transfert se fasse, compte tenu de la situation.
Je ne le savais pas. Mais tant YB que moi avons toujours joué cartes sur table. La visite médicale n'a donc pas posé de problème. Au contraire. À peine avais-je signé qu'un programme d'entraînement spécial détaillé était déjà prêt pour moi.
La Salernitana était également à vos trousses, tout comme la Sampdoria de Gênes. Est-ce que c'était du sérieux?
Oui. La différence, c'est que je n'ai jamais parlé avec l'entraîneur. Sans doute parce que la Sampdoria voulait d'abord s'entendre avec YB. Alors qu'à Venise, il s'agissait d'abord de ma personne et de ma situation.
À 28 ans, c'était sans doute le dernier moment pour pouvoir encore s'engager dans un grand championnat...
Ces dernières années, j'avais reçu de nombreuses offres. Même certaines qui étaient financièrement impressionnantes. Mais j'avais toujours dit que je ne quitterais pas YB pour des raisons financières. Même si mon objectif a toujours été de jouer dans l'un des cinq grands championnats. Là, le timing était bon. Dans six mois, je serai un autre joueur car j'aurai découvert une autre ambiance. Je serai meilleur. Quand je reviendrai à Young Boys, je serai frais dans ma tête, comme si je n'avais jamais été blessé.
Avant votre transfert, vous avez encore prolongé votre contrat avec les Bernois d'un an, jusqu'en 2024. Pourquoi?
Habituellement, Young Boys ne prête pas de joueurs dans l'intention de les récupérer ensuite. Ils ont fait ce pas pour moi. Il était donc normal que je les satisfasse aussi. YB et moi, c'est une grande histoire. Aussi en ce qui concerne les valeurs que nous partageons. C'est pourquoi je n'ai pas hésité quand YB me l'a proposé.
La suite des événements après ce prêt de six mois est donc totalement ouverte?
C'est le cas. Il y a une option d'achat, mais elle n'est pas obligatoire. Il se peut donc que je reste à Venise, que l'équipe se maintienne dans l'élite ou non. Mais il se peut aussi que je revienne à YB. Et cela, indépendamment de l'issue sportive de la saison.
La seule chose qui est fixée, c'est le prix d'achat si Venise lève cette option. Et il paraît que c'est une affaire extrêmement lucrative pour YB.
Le prix est fixé! Je ne peux pas dire à quel point il est intéressant pour YB, car je ne le connais pas.
Connaissiez-vous la ville de Venise auparavant?
Non, je n'ai découvert la ville que maintenant.
Combien de temps s'est écoulé entre votre arrivée et votre première visite sur la place Saint-Marc?
Juste après la signature du contrat, j'y suis allé avec mes conseillers pour manger quelque chose. J'ai aussi vu le pont du Rialto. Et les bateaux-bus qui remplacent les voitures dans cette ville.
Allez-vous vivre au milieu de la ville?
Non, ce ne serait pas pratique, car le terrain d'entraînement est à l'extérieur. Je dois donc pouvoir m'y rendre en voiture. Même si je suis déjà tombé amoureux des gondoles!