Il est la tête de gondole du mercato hivernal sédunois. Arrivé lundi, Loris Benito a été présenté à la presse jeudi à Martigny, tout comme l'autre transfuge valaisan, Gaetano Berardi.
International suisse à treize reprises, Loris Benito était sans club depuis la résiliation de son contrat avec les Girondins de Bordeaux, le 31 août dernier. Lors de sa prise de parole, l'Argovien a expliqué les motivations et défis qui l'ont poussé à rejoindre Sion pour une saison et demie.
L'arrivée de Loris Benito en Valais avait de quoi surprendre tant les courtisans ne manquaient pas pour ce défenseur polyvalent, deux fois champion de Suisse avec Young Boys. «J'ai mis toutes les offres que j'avais sur la table et j'ai réfléchi à laquelle était la meilleure pour ma carrière. J'ai pris mon temps et je suis arrivé à la conclusion que c'était Sion», explique celui qui portera le numéro 32 à Tourbillon.
Loris Benito avoue également s'être tout de suite senti désiré par le club sédunois. Un sentiment que confirme le directeur sportif de Sion, Barthélémy Constantin. «Lorsque Loris s'est retrouvé libre l'été passé, je m'étais renseigné mais ça ne s'était pas fait. Néanmoins, nous avons repris contact cet hiver et les négociations ont pu aboutir», confie-t-il.
Sur le terrain, l'Argovien devra d'abord retrouver ses sensations après six mois de pause forcée. «Même si je me suis maintenu en forme, il me manque des matches pour être à 100%», glisse Loris Benito.
Direction le Qatar?
Son retour en Super League, il le motive notamment par son envie de sélection avec la Suisse, en vue surtout de la Coupe du monde au Qatar l'hiver prochain. L'Argovien avait fait partie l'été passé de l'équipe qui s'était hissée en quarts de finale de l'Euro. «Je garde des souvenirs extraordinaires de cette expérience, et pouvoir la reproduire au niveau mondial serait incroyable», glisse-t-il.
L'ancien du Benfica Lisbonne ou de YB notamment sait que les places seront chères au sein de la liste du sélectionneur Murat Yakin. «Le train est déjà en marche et je veux monter dedans», concède Benito.
Pour cela, il devra enchaîner les bonnes prestations avec Sion, un défi qui ne l'effraie guère. «Si je trouvais que l'équipe n'avait pas de qualité, je ne serais pas venu. Maintenant, je veux amener mon expérience au groupe, sur et hors du terrain», explique-t-il.
Au moment d'évoquer sa rupture de contrat avec les Girondins de Bordeaux, Loris Benito joue cartes sur table. «Je suis quelqu'un qui reste dans un club pour jouer, pas pour l'argent. Mon départ va donc au-delà du sportif», assène le défenseur.
Malgré tout, l'international helvétique veut retenir le positif de son passage en Ligue 1, notamment dans sa vision du jeu. «En France, les équipes sont très solides et les joueurs costauds. Chaque duel est une bataille», raconte le néo-Sédunois.
Pour le reste, il préfère botter en touche. «Bordeaux, c'est désormais du passé. Aujourd'hui, je suis pleinement focalisé sur Sion», glisse-t-il. À lui de jouer, désormais.
(ATS)