Cameron Puertas est un homme qui sait se faire attendre. Devant d'abord passer par la case anti-dopage, le Lausannois a eu un peu de peine à procurer le liquide demandé. «Et pourtant, j'ai bu deux bouteilles d'eau et de Coca», rigole-t-il une fois à l'interview. Enfin soulagé, le héros du match pouvait revenir sur la première victoire du LS contre Grasshopper, et les deux semaines qui l'ont précédées.
Car tout ne fut pas rose pour Cameron Puertas. Lors de la dernière rencontre avant la trêve internationale à Lugano, le joueur hispano-suisse avait commencé la partie sur le banc. Une rareté pour celui qui avait débuté tous les matches de son équipe cette saison.
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«J'étais un peu déçu»
«Le coach m'a expliqué que c'était un choix tactique, débute Cameron Puertas. J'étais un peu déçu mais dans le football, il y a des hauts et des bas.» Loin d'assommer le numéro 10 lausannois, la décision d'Ilija Borenovic l'a forcé à se dépasser à l'entraînement. Une trêve internationale bien venue pour le Lausannois: «Je n'ai rien lâché durant ces deux semaines et je pense qu'aujourd'hui (ndlr: dimanche), ça porte ses fruits.»
La décision de l'entraîneur de ne pas titulariser son joyau à Lugano a-t-elle été un électrochoc pour Cameron Puertas? «Je l'espère, même si ça n'était pas le but», répond sourire aux lèvres le coach lausannois. Car le milieu de terrain a été décisif à la Tuilière en ce dimanche après-midi.
Un coup franc exceptionnel
Tout d'abord, il a donné deux longueurs d'avance à son équipe dès la huitième minute grâce à un splendide coup franc qui a terminé directement dans la lucarne du portier de GC.
«Vendredi et samedi, je me suis entraîné pendant au moins 20 minutes après l'entraînement, développe Puertas. Je ne me suis pas posé de question, j'ai tiré et elle va où elle va.» Sous-entendu: en pleine lucarne.
Le jeune joueur de 23 ans a également pris ses responsabilités en fin de match. Alors que Grasshopper poussait pour revenir dans la partie, le LS a obtenu un penalty. Alors qu'en temps normal, c'est le capitaine Stjepan Kukuruzović qui est désigné dans cet exercice, Cameron Puertas a transformé le penalty et a assuré la victoire aux siens. «J'étais bien dans mon match, souligne Puertas. J'ai demandé à «Kuki» si je pouvais le tirer et il m'a dit oui, sans problème.»
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Il pourra se promener dans la rue
Une victoire qui fait «plus que du bien» au moral, mais pas que. Désormais, Cameron Puertas pourra se balader la tête haute dans les rues de son Lausanne natal. «C'est clair que les gens vont arrêter de nous dire «Il faut se réveiller, il faut gagner». Après, ce n'est qu'une victoire mais elle fait du bien à tout le monde, que ce soit les spectateurs qui sont toujours derrière nous, le club, le coach, le staff. Il faut enchaîner maintenant», martèle-t-il. Et cela passe par un bon résultat le week-end prochain, chez les Young Boys.