L’image est forte. Juste avant le coup d’envoi, Paolo Tramezzani réunit tous ses joueurs (remplaçants compris) devant son banc. Les Valaisans forment un cercle, soudés autour de leur nouvel entraîneur. Les dernières consignes de l’Italien sont ponctuées par un cri puisant, celui d’un FC Sion à nouveau uni.
«Nous avons signé un pacte avec mon équipe, a expliqué Paolo Tramezzani, quelques minutes après une défaite imméritée contre le leader bâlois (0-1). Tous les compteurs ont été remis à zéro en début de semaine. Ce résultat est décevant pour mes joueurs, et pour nos supporters qui nous ont poussés. Mais je suis fier parce que mon équipe a tout donné.»
Le miracle de Zhegrova
Le FC Sion a longtemps bousculé des Bâlois sans idée et sans arme offensive. Privés d’Esposito, Males (blessés) et Cabral (remplaçant après sa convocation avec le Brésil), le leader a longtemps été dans ses petits souliers à Tourbillon.
Le FCB - réduit à dix après l'expulsion d'Eray Cömert (88e) - a été sauvé par une frappe fantastique d’Edon Zhegrova à la dernière minute. Le Kosovar a fixé deux Sédunois sur l’aile droite avant d’enrouler son tir à l’entrée de la surface. «Quand j’ai reçu le ballon sur la ligne, je savais que j’allais marquer, a-t-il confié. C’est l’un des plus beaux goals de ma carrière. Je suis surtout très heureux de réussir mon retour au jeu de la sorte.»
Une fin de match terrible pour un FC Sion qui méritait mieux. «C’est une défaite cruelle», a pesté Matteo Tosetti. Mais ce résultat ne doit pas tout effacer. «On s’est refait un moral. L’esprit de guerrier du coach a transformé l’ambiance en quelques jours.»
Le coup double de Tramezzani
Un Paolo Tramezzani qui a effectué deux choix forts en relançant Anton Grgic et Kevin Fickentscher. Le gardien est son relais sur le terrain, comme dans le vestiaire. «C’est une personnalité importante, a confirmé l’entraîneur. Pour moi, c’est important d’avoir une hiérarchie à ce poste et Kevin est un excellent portier.» Il a répondu présent et ne pouvait rien faire sur le goal de Zhegrova.
De l’autre côté du terrain, les Valaisans ont surtout manqué de précision dans le dernier geste. Il reste encore du travail pour Paolo Tramezzani. Le fantôme de Guillaume Hoarau a plané. L’attaquant français, blessé à une cuisse, sera absent jusqu’à la fin novembre.