«Féliciations à Bobo (ndlr: Ilija Borenovic)» sont les premiers mots sortis de la bouche de l’ancien coach de Lausanne, Giorgio Contini, à son successeur. Car à l’heure des interviews, c’est bel et bien Ilija Borenovic qui était le plus souriant des deux. Son équipe a enfin décroché les trois points tant attendus, lors de la 10e journée de Super League.
Ilija, que pouvez-vous nous dire sur ce match?
À part dire que je suis content du résultat… Non, le début de match a conditionné la rencontre. On a mis beaucoup d’intensité, on a essayé de faire mal et d’aller de l’avant.
Ce n’est pas facile d’avoir une entame de match pareille en étant dernier. Toutefois, on aurait pu mieux jouer. On a fait beaucoup d’erreurs techniques et de rythme en première période. On aurait pu jouer un peu plus vers l’avant mais à 2-0, ce n’est pas un scénario habituel pour nous.
En phase défensive, je suis content car en face, il y avait la force offensive de GC. La charnière centrale a été bonne.
Pourtant, en deuxième mi-temps, les choses se sont corsées.
Il y a effectivement eu un changement de système chez notre adversaire. GC a obtenu un penalty qui aurait pu compromettre la suite de la rencontre. Je suis d’ailleurs un peu fâché contre Toichi (ndlr: Suzuki).
Toutefois, nous avons bien réagi, avec davantage de solidarité. Cela nous a permis d’aller au bout de ce match.
Fâché contre Suzuki mais Fouad Chafik doit-il vraiment prendre un deuxième carton jaune?
Toute la rencontre, GC a pilonné notre côté droit. On parle d’un joueur qui n’a pas fait de préparation. Ce sont malheureusement des choses qui doivent arriver quand tu es défenseur.
Vous concédez aujourd’hui 19 tirs sans vous procurer d’occasion. Vous êtes quand même satisfaits de la défense?
Si les 19 partent à côté, ça compte dans les statistiques. Mais si ce ne sont pas des tirs cadrés, c’est mieux. L’adversaire a eu le mérite de se procurer des occasions.
Après le but sur penalty de GC, votre équipe a relevé la tête et ne sait pas laisser abattre.
Voilà. Le mérite revient aux joueurs. Cela démontre que cette équipe est vivante. C’est parfois difficile de trouver les mots justes devant la presse sans victoire mais je le répète: cette équipe travaille et vit bien. Aujourd’hui, elle a été récompensée.
Que préférez-vous? La victoire ou que les journalistes arrêtent de vous poser des questions sur les non-victoires?
(rires) Clairement la victoire. La pression, on doit savoir vivre avec. Je sais qu’aucune victoire ne sera facile et qu’il va falloir lutter jusqu’à la fin de la saison.