Le président du FC Wil, Maurice Weber, a adressé une violente insulte raciste à l’un de vos joueurs le 7 mai dernier, comme l’a révélé le site alémanique nau.ch ce vendredi. Quelle est votre réaction?
Je me souviens très bien de ce match. Il y avait beaucoup de pression et de tension. C’était une rencontre importante où nous étions tous les deux en danger de relégation. Ses propos sont regrettables mais Maurice Weber a dérapé.
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Peut-on vraiment parler de «dérapage» quand on traite un noir de «nègre»?
Je connais Maurice Weber. Ce n’est pas quelqu’un de raciste, ni un hooligan. Attention, je ne dis pas que c’est anecdotique mais il a perdu le contrôle de soi. C’est malheureux mais, à Xamax, on veut lui pardonner. Ces mots ne sont pas acceptables. Mais, en tant président, je n’ai pas envie de massacrer un collègue.
L’affaire date du mois de mai et ne sort que quatre mois plus tard. Vous aviez entendu ces propos à la Maladière?
Absolument pas et aucun de mes joueurs ne m’en a parlé non plus. J’ai aussi appris ça sur internet. Je suis tombé de ma chaise en lisant l’article. Je n’en avais jamais entendu parler avant.
Maurice Weber est aussi membre du comité de la ligue, dont vous êtes le vice-président. Est-ce qu’il peut encore rester en place après avoir tenu de tels propos?
C’est une autre discussion. Je parle en tant que président de Neuchâtel Xamax. Je ne vais pas porter de jugement sur un de mes collègues du comité. S’il pense qu’il doit démissionner, alors c’est sa décision.