Le dernier match de Nils Nielsen en tant que sélectionneur de l'équipe nationale aura lieu à Schaffhouse contre son pays d'origine, le Danemark. Ainsi, sa dernière apparition avec la Nati sera un double match d'adieu. Lorsque Nielsen avait quitté son poste d'entraîneur du Danemark en 2017, il n'y avait pas eu de véritables adieux en raison d'une querelle entre les joueuses et la fédération. «Je n'avais pu qu'appeler tout le monde», se souvient l'intéressé.
Nielsen a entraîné les Danoises pendant quatre ans. La même durée que le temps passé à son poste d'entraîneur des Suissesses. Les stars de la Nati regrettent qu'il se retire maintenant, six mois avant le Championnat du monde en Nouvelle-Zélande/Australie, pour des raisons familiales.
On reste en contact
«Je resterai certainement en contact avec lui», déclare la joueuse Ana-Maria Crnogorcevic. Ce sont surtout les fêtes d'anniversaire avec la Nati qui lui manqueront. «C'était toujours très amusant, raconte la joueuse. La dernière fois, c'était moi qui jouais de la trompette.»
L'attaquante explique: «Pour les anniversaires, Nils chante toujours en danois. Pour cela, il choisit des joueuses qui doivent ensuite imiter un instrument et faire la mélodie de sa chanson. C'est pour ça que j'ai commencé à faire la trompette!»
Ramona Bachmann, assise à côté de Crnogorcevic lors de la conférence de presse à l'hôtel de l'équipe à Kloten, rit, elle aussi, lorsque l'anecdote de l'anniversaire est évoquée. Pour Bachmann, la chose la plus marquante au sujet de Nielsen est l'humanité dont a fait preuve le Danois.
Des règles jetées par-dessus bord
«J'ai beaucoup apprécié son attitude décontractée. Il a toujours regardé exactement comment nous allions et ce dont chacun avait besoin», explique l'attaquante du PSG. Après avoir succédé à sa prédécesseure Martina Voss-Tecklenburg, qui était plutôt stricte, Nielsen a éliminé un certain nombre de règles. Plus d'interdiction de téléphone portable à table. Plus d'énervement lorsqu'une personne arrive deux minutes en retard au départ du bus. Plus d'obligation de prendre un bain glacé. Plus de structures et de directives strictes.
«Lors de la première réunion, Nils était très irrité de voir que tout le monde était assis à table, mais qu'aucune n'allait chercher son repas. Avant, on ne pouvait le faire qu'après-avoir reçu l'autorisation, se rappelle Ramona Bachmann. Il a tout de suite supprimé cela. J'ai trouvé ça cool d'être traitée pour la première fois comme des adultes.»
Les joueuses ont également retenu que lors des entretiens d'embauche, Nielsen ne voulait pas connaître la footballeuse, mais la personne qui se cachait derrière elle. Crnogorcevic: «Il est venu me voir à Thoune, nous avons parlé pendant deux heures. Mais presque pas de football.»
Nielsen, le magicien
La milieu de terrain Coumba Sow raconte en souriant: «La première chose qu'il m'a dite, c'est qu'il aimait mes cheveux.» Sow se souvient aussi du premier camp d'entraînement en Espagne: «Nils est apparu comme un comédien, une sorte de magicien.» Ce que Sow veut dire, c'est que Nils Nielsen est différent des coachs qu'elle a connus jusque-là. «Il va nous manquer énormément.»