C'est grandement remaniés, avec les sorties de Florian Wirtz, Maximilian Mittelstädt et Jonathan Tah (suspendu) pour Leroy Sané, David Raum et Nico Schlotterbeck, que Julian Nagelsmann et ses joueurs se sont présentés face au Danemark, une équipe qui, comme la Suisse, sait embêter les gros. Mais contrairement aux Helvètes, les Danois n'ont finalement pas fait le poids face à des Allemands, certes encore animés par certains doutes, notamment au niveau de la finition, mais tout de même un voire deux crans au-dessus.
Chose qui s'est matérialisée dès les premières minutes, avec une grosse entame de match des locaux, poussés par plusieurs dizaines de milliers de leurs fans dans un BVB Stadion plein à craquer. Leur début de match a donc été tonitruant, un peu à l'image de la météo, nous y reviendrons.
Gros début de match des Allemands
Dès la quatrième minute, Nico Schlotterbeck pensait donner l'avantage à son pays, mais son but de la tête était annulé pour une obstruction de Joshua Kimmich au début de l'action. Dommage pour le défenseur central qui était bien parti dans sa célébration vers le poteau de corner et qui aurait pu donc marquer dans son stade, lui qui évolue au Borussia Dortmund. C'était ensuite au tour de ce même Joshua Kimmich de tenter sa chance de loin (7e), à nouveau de Schlotterbeck (7e), puis pour finir de Kai Havertz (11e) d'employer le portier danois, sans succès. De grosses occasions de but qui s'avéraient être les dernières avant un net recul des Allemands face au réveil de joueurs rouges enfin entrés dans leur match et désormais habitués à l'atmosphère électrique du stade.
Le ballon entre les pieds et avec l'initiative du jeu, les joueurs de Kasper Hjulmand ont mis le nez à la fenêtre, ou plutôt au but, de Manuel Neuer. Des avertissements, restés sans frais, signés Christian Eriksen (21e) et Joakim Maehle (26e).
L'orage s'invite à la fête
Les joueurs danois ont cependant été coupés dans leur élan, par la météo, laquelle avait décidé, comme les supporters de chaque camp, de se faire entendre. S'en est donc suivi, comme annoncé plus tôt dans la journée, un déluge de pluie, de vent et de grêle dès la 35e. Sans oublier la foudre qui n'a manqué le stade que de quelques centaines de mètres, forçant Michael Oliver à renvoyer tout le monde aux vestiaires une bonne vingtaine de minutes et aux employés du stade de sortir leur ballet pour évacuer toute cette eau.
Après s'être à nouveau échauffés et comme en début de rencontre, les Allemands sont repartis forts dans la partie, manquant l'ouverture du score par Havertz (37e). Un manqué, de la tête, à cinq mètres du but, qui ne manquera sans doute pas d'animer encore un peu plus le débat sur l'identité du titulaire au poste d'avant-centre. L'attaquant danois, Rasmus Hojlund, jouait, lui aussi, de malchance juste avant le thé (46e) en butant sur un Manuel Neuer toujours impérial en face à face, malgré ses 38 ans.
Le Danemark pense ouvrir la marque
Le troisième retour des vestiaires n'a rien eu à envier à ses deux prédécesseurs, le Danemark ouvrant la marque dès la 48e. Ou plutôt pensait le faire. Mais c'était sans compter sur l'intervention de la VAR qui, à juste titre et pour quelques centimètres seulement, venait annuler la réussite de Joachim Anderson, laquelle était intervenue après un cafouillage dans les 16 mètres allemands.
L'occasion pour les supporters locaux d'échauffer leur voix au moment du verdict avant de pouvoir, eux, fêter un but de leur équipe. Et celui-ci est tombé, ironie du sort, grâce à une intervention du VAR, cette dernière indiquant à Monsieur Oliver que Joachim Anderson, dont le bras ne se trouvait pas dans «une position naturelle», avait irrégulièrement contré un centre allemand.
Havertz manque le but du ko, pas Musiala
Penalty, goal de Havertz (53e), enfin, pour donner l'avantage à l'Allemagne et surtout de lui éviter d'entrer encore un peu plus dans le doute, laquelle n'affichait pas une grande sérénité. L'attaquant de Chelsea aurait même pu, pratiquement dans la foulée, donner encore un peu plus d'oxygène à tout un pays. Mais comme souvent dans ces situations, la maladresse a pris le dessus et le lobe du joueur, pourtant seul face à Schmeichel, la direction des panneaux publicitaires.
Mais depuis l'ouverture du score, il ne demeurait plus qu'une équipe sur le terrain et le break tombait finalement après un mauvais alignement danois et une longue passe en profondeur de Schlotterbeck pour Jamal Musiala. L'attaquant, peu en vue jusqu'à présent, pouvait prendre de vitesse son vis-à-vis, s'en aller battre Schmeichel et faire chavirer de bonheur les fans allemands (68e).
Allemagne - Espagne vendredi?
2-0, la messe était dite dans le temple du football qu'est le BVB Stadion, même si le troisième aurait encore pu tomber en fin de match, mais Havertz, encore lui, se manquait une nouvelle fois face au portier danois (94e). L'Allemagne peut ainsi gentiment commencer à songer à son quart face à une équipe d'Espagne qui, si elle n'est pas encore qualifiée, devrait être sur son chemin vendredi à Stuttgart pour ce qui s'apparenterait à une finale avant l'heure.