Pierluigi Tami l'assure: il n'a parlé avec aucun entraîneur. Et ce, alors que le contrat de Murat Yakin sera échu à la fin de l'Euro et que, potentiellement, la Nati se retrouve donc sans sélectionneur au mois de juillet. «Il n'y a pas de plan B. Nous n'avons qu'un plan A, c'est Murat Yakin. Après l'Euro, quoiqu'il se passe, nous parlerons avec lui», explique le directeur des équipes nationales. Même pas un petit téléphone avec Raphaël Wicky, Lucien Favre ou d'autres? «Personne.»
Murat Yakin (et Giorgio Contini) seront donc libres dès le soir du dernier match de la Suisse à l'Euro, au plus tôt le 23 juin, au plus tard le 14 juillet. A ce moment-là, les parties concernées devront donc parler ensemble pour voir comment peut se dessiner la suite, si suite il y a. Murat Yakin, qui n'a pas voulu prolonger son contrat pour garder toutes les options ouvertes, semble enclin à partir, lui qui ne fermerait pas la porte à l'Arabie Saoudite.
Une analyse à 360 degrés sera effectuée
Pierluigi Tami l'assure: la position de l'ASF ne sera pas dictée uniquement par les résultats. «Nous allons faire une analyse à 360 degrés. Peut-être qu'on peut être éliminés en étant malchanceux ou peut être qu'on peut avoir de la chance et se qualifier... On devra aller plus loin que ce simple constant, nous devrons analyser les performances et surtout le développement de l'équipe, ce qui est beaucoup plus important.»
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Pierluigi Tami et l'ASF espèrent bien sûr que la Suisse va sortir de son groupe (Allemagne, Ecosse, Hongrie), mais n'en fait pas une condition sine qua non du désir ou non de continuer avec Murat Yakin. «Je suis ambitieux, mais aussi réaliste. Je le redis: notre plan A est et reste Murat Yakin. Nous sommes pleinement concentrés sur l'Euro, à fond avec notre sélectionneur.» Cela n'était pas forcément le cas au coeur de l'automne, lorsque la Nati n'arrivait pas à battre successivement Israël, la Biélorussie et le Kosovo, mais Pierluigi Tami assure que le staff a fait son autocritique.
«Il règne une nouvelle atmosphère»
Le sélectionneur est ainsi allé visiter quasiment tous les joueurs dans leur club, s'est rendu en Suisse romande, et a pris conscience qu'il fallait améliorer plusieurs points de son management. «Nous n'étions pas contents de l'automne. Quand je dis nous, je veux dire tout le monde: le staff, Murat Yakin, les dirigeants, les joueurs, les supporters», assure Pierluigi Tami.
En une phrase? «Il règne une nouvelle atmosphère par rapport à l'automne». Le stage à La Manga, jugé très positif par l'ensemble des joueurs et du staff, ferait office de point de départ sur le chemin de la rédemption.