Dans le cadre d'une procédure au tribunal pénal de Bâle contre l'ancien membre des Hells Angels Ertan Y.*, à qui l'on reproche divers délits graves, le nom de Murat Yakin est soudainement apparu voilà quelques jours.
Le monde médiatique s'est alors emballé. Lors du procès, le sélectionneur national a été présenté en tant que victime d'Ertan Y. Murat Yakin aurait remis à ce dernier des montres de sa propre collection en vue de les revendre - et aurait apparemment été escroqué.
Dans une interview accordée à la «NZZ», Murat Yakin évoque publiquement l'affaire, en précisant certains détails. «Je suis un lésé qui, en tant que personne privée, réclame la restitution de son bien».
Six montres remises
A l'origine, il a été rapporté que Murat Yakin se portait partie civile dans l'affaire Ertan Y.. Mais ce n'est pas vrai, explique le coach de la Nati: «Je ne suis pas partie civile, j'ai simplement demandé au tribunal pénal de Bâle-Ville que mes six montres me soient rendues».
Ces montres, il les aurait remises au Hells Angel il y a quatre ans. «Le principal accusé avait activement cherché à me contacter fin 2020, car il savait que je possédais une petite collection de montres», explique Murat Yakin.
«Il m'a proposé de m'aider à vendre certaines montres, car il avait l'expérience et les contacts nécessaires». Mais ce faisant, Murat Yakin s'est apparemment fait avoir: «Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas récupéré les montres qui m'ont été remises, c'est pourquoi j'ai demandé à mon avocat de me restituer mes biens».
«Je ne pouvais pas savoir à qui je remettais les montres»
Mais au-delà de cela, Murat Yakin précise qu'il n'a pas entretenu de relations d'affaires avec Y. De plus, le contact remonte à quatre ans. «Le principal accusé a été arrêté en 2021. A l'époque, je ne pouvais pas savoir à qui je remettais les montres. Si je l'avais su, je ne l'aurais pas fait».
Murat Yakin précise en outre qu'il n'a jamais donné ou prêté d'argent à Y.. Et souligne qu'aucun chef d'accusation n'est retenu contre lui: «Je n'ai rien eu à voir avec les fautes reprochées au principal accusé, ni avec les Hells Angels».
* Nom modifié