Le geste avait déjà créé une immense polémique lors du huitième de finale. Au point que le héros de la Turquie face à l'Autriche, Merih Demiral, a été suspendu pour deux matches par l'UEFA et a donc manqué le quart de finale – et l'élimination turque – face aux Pays-Bas.
Ce geste, c'est le salut des Loups gris, un mouvement d'extrême droite. Ce groupe poursuit l'objectif du panturquisme et s'efforce d'unir des groupes de peuples s'étendant des Balkans à l'Asie du Sud-Est en un empire appelé Turan. Lorsqu'ils prêtent serment, les nouveaux membres jurent de «poursuivre la lutte contre le communisme, le capitalisme, le fascisme et toute forme d'impérialisme» et que celle-ci continuera «jusqu'à ce que la Turquie nationaliste, jusqu'à ce que Turan soit atteinte». Et de se battre «jusqu'au dernier homme, jusqu'au dernier souffle, jusqu'à la dernière goutte de sang». Sauf que la situation est complexe, car en Turquie, le signe est souvent compris comme une simple provocation, sans que la personne ne ressente un sentiment d'extrême droite.
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Il n'empêche que ce signe a été réprimandé par l'UEFA sur son terrain. Et par la police allemande en dehors du stade. En effet, avant le quart de finale face aux Pays-Bas, les Turcs ont voulu faire un cortège dans les rues de Berlin. Dans un premier temps, la police berlinoise a communiqué sur X que le salut des Loups gris a été brandi à de nombreuses reprises, que la marche était arrêtée et qu'il a été demandé aux supporters de s'abstenir. «Le cortège des fans n'est pas une plateforme de messages politiques», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.
90 minutes plus tard, un nouveau message de la police berlinoise est apparu, faisant mention de l'arrêt définitif de la marche. «Les supporters turcs sont invités via des annonces par haut-parleur à se rendre individuellement au stade», explique-t-on chez les forces de l'ordre de la capitale. Une fois dans le stade, cela n'a pas empêché les supporters turcs d'également faire ce signe. Que ce soit en soutien à Merih Demiral, ou simplement par appartenance à ce groupe.