Murat Yakin l'avait affirmé après le match face à l'Allemagne: Leonidas Stergiou, prévu dans la liste comme remplaçant naturel de Silvan Widmer, allait débuter. Mais, quelques jours plus tard, le sélectionneur a brouillé les cartes à la veille d'affronter l'Italie. «C'était une bonne variante après le match. C'en est toujours une bonne», a-t-il souri, mystérieux.
Va-t-il revenir sur ses mots? Peut-être. Probablement, même. «J'ai deux variantes en tête», a-t-il détaillé, sans en dire plus. Une chose semble claire, il ne devrait pas tout chambouler en termes de système et d'animation, tant les trois premiers matches ont été convaincants de ce point de vue. «Mais nous allons tout de même essayer de surprendre cette équipe d'Italie», a-t-il promis.
Alors, quelle variante? Steven Zuber à gauche et Michel Aebischer à droite? Dan Ndoye sur un côté? Et l'absence de Federico Dimarco, blessé, change-t-elle quelque chose à sa réflexion? Le sélectionneur n'en dira logiquement pas plus.
Le Portugal au Qatar? C'est du passé
Alors que le traumatisme du huitième perdu 6-1 face au Portugal lors de la Coupe du monde au Qatar est encore présent dans l'esprit de quelques supporters, Murat Yakin n'a pas voulu revenir dessus. «Ce qui s'est passé m'intéresse peu. C'était un tournoi différent. Je ne peux pas influencer le passé, seulement l'avenir. Nous avons un temps de préparation suffisant. Personne n'est blessé ou malade. C'est un nouveau défi, un nouveau match», a-t-il simplement répondu, indiquant que son équipe l'abordait en confiance, mais sans se sentir favorite. «Dans un match à élimination directe, la notion de favori n'a que peu de sens», a-t-il évacué.
En ce qui concerne les tirs au but, un thème auquel son collègue Luciano Spalletti avait également été invité à répondre un peu plus tôt, Murat Yakin a dévoilé que cet exercice avait été travaillé dans le camp suisse cette semaine. «Nous avons eu le temps de le faire, mais, forcément, c'est différent après 120 minutes, le contexte n'est pas le même. Nous espérons faire la différence avant, mais nous sommes prêts à tout.»
6000 supporters suisses à Berlin
À noter que seulement 6000 supporters suisses, selon le dernier décompte, ont réussi à se procurer un billet pour cette rencontre, laquelle se déroulera donc dans une ambiance moins fervente que lors des trois matches de poule. Que ce soit à Cologne ou à Francfort, ce sont à chaque fois près de 15'000 Suisses qui ont mis le feu au stade. «Mais nous aurons un beau soutien tout de même. Je m'attends à une belle ambiance», a assuré Murat Yakin.