Connaissez-vous Rémi Gaillard? Cet humoriste et vidéaste français qui est notamment connu pour ses intrusions lors d'événements sportifs. Eh bien ce samedi soir à la Tuilière, j'ai eu quelque peu l'impression d'être entré dans ses baskets.
En effet, de modeste joueur amateur, j'ai pu partager le terrain avec de beaux noms du football comme Gelson Fernandes, Philippe Senderos, Arda Turan, Kubilay Türkyilmaz, Volkan Demirel, Johan Vonlanthen, Patrick Müller et Eren Derdiyok pour ne citer qu'eux.
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Entraîné par Alain Geiger
Mais initialement, cela n'était pas prévu. Je ne devais «que» participer à la première rencontre de la journée, celle qui devait chauffer le public avant que les participants de l'Euro 2008 ne foulent la pelouse pour s'affronter. Nous y reviendrons.
Le rendez-vous était donné pour 16h dans les vestiaires. Une fois sur place, j'ai pu faire connaissance avec mes coéquipiers: Guillaume Hoarau, Tibert Pont, Diogo Paolo, Jean-Philippe Karlen et Lamine Kone pour faire bref. L'entraîneur? le mythique Alain Geiger, 112 sélections avec l'équipe nationale et quadruple champion suisse.
Festival d'Hoarau
Face à nous, des joueurs turcs accompagnés, entre autres, par Gürkan Sermeter et Oscar Acosta. Tout était donc réuni pour passer un moment sympa, dans un stade de Super League, devant des milliers de spectateurs et accompagné d'anciens joueurs d'expérience.
Bien que cette partie n'avait que pour objectif de récolter des fonds, le coaching a été présent avant la rencontre et durant la mi-temps. À une échelle modeste, mais bien là. «Restez bien groupés, jouez en 2-3 touches de balles et faites bien circuler le ballon». Simple, mais efficace. Résultat des courses après les deux mi-temps de 20 minutes chacune? Une victoire 4-1 grâce à un triplé de l'incontournable Hoarau (encore plus impressionnant depuis le terrain).
Michel Pont vient recruter dans notre vestiaire
En rejoignant le vestiaire, je me disais que la journée avait été belle jusqu'ici et que je pouvais être content. Je ne le savais pas, mais j'étais encore loin d'en avoir terminé avec la pelouse synthétique de la Tuilière.
En effet, alors que j'étais sur le point d'aller prendre une douche, Michel Pont, le mythique entraîneur assistant de l'équipe de Suisse, fait irruption dans notre vestiaire. La raison? Quelques désistements de dernière minute mettent la Nati 2008 en manque d'effectif. Des volontaires sont demandés et ni une ni deux, je me propose (l'occasion était trop belle pour la laisser filer). Je rejoins donc les anciens internationaux, accompagné de Pont et Sermeter.
Et là, nous plongeons pratiquement dans un autre monde: maillots préparés, boissons et linge posés à chaque place, table de massage (avec huile et masseuses), etc. De quoi préparer au mieux ce rendez-vous tant attendu par certains.
Une-deux avec Arda Turan
Michel Pont, à la tête de l'équipe, donne la composition de départ et nous partons nous échauffer. L'occasion de refouler la pelouse, mais avec encore plus de spectateurs cette fois et en portant le maillot spécialement conçu pour l'équipe de Suisse.
Le match se passe bien pour nous et j'assiste, depuis le banc et à côté d'un Reto Ziegler très sollicité par les supporters de Fenerbahçe, à l'ouverture du score de Derdiyok. Les Turcs poussent, mais ne parviennent pas à marquer malgré le bruyant appui de leurs très nombreux supporters. Ensuite est venu le moment où Michel Pont me dit d'aller m'échauffer et ensuite de remplacer le premier buteur du soir.
«Cela compte comme une sélection!»
Un moment fantastique, inoubliable. Me voilà soudainement sur le terrain, à réaliser un une-deux avec l'ancien Barcelonais Turan (qui avait échangé son maillot avec Türkyilmaz). Et peu de temps après, nous marquons le 2-0 grâce à un superbe débordement de Vonlanthen qui n'a plus eu qu'à la donner en retrait à Matías Vitkieviez. Et j'étais là, à trois mètres de l'action.
Les minutes filent et la Turquie égalise, non sans l'aide bienveillante de l'arbitre et pour maintenir cette atmosphère de fraternité. 2-2, score final, fin de cette expérience unique avec l'envahissement bon enfant des supporters turcs en quête d'autographes et de selfies. Exercices auxquels, même moi, le «nobody» du jour, ai été convié. Et comme me l'a dit Michel Pont dans les vestiaires après la rencontre: «Cela compte comme une sélection!»