L'Euro 2008, 15 ans après
Le replay de Suisse-Turquie 2008 aura lieu à Lausanne!

L’équipe nationale turque de l’époque effectuera le déplacement le 9 septembre. Les bénéfices de la journée iront aux victimes du tremblement de terre ayant ravagé une partie du pays et de la Syrie.
Publié: 22.08.2023 à 06:09 heures
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Dernière mise à jour: 22.08.2023 à 07:50 heures
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L'Euro 2008 n'a probablement pas laissé que de bons souvenirs à Philippe Senderos.
Photo: Keystone
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Matthias DavetJournaliste Blick

Hakan Yakin avait ouvert la marque ce jour-là, sous les trombes d’eau du Parc Saint-Jacques, et Arda Turan avait offert la victoire aux Turcs lors du temps additionnel. La Suisse se retrouvait éliminée de son Euro après deux matches seulement, immense déception.

Et voilà que, quinze ans plus tard, les deux équipes se retrouveront face à face, à l’initiative de Metin Karagülle, figure bien connue du football régional valaisan et vaudois. Il a notamment officié en tant qu’entraîneur du FC Aigle et d’Azzurri Lausanne en Suisse et de Karabükspor en Turquie, ainsi que dernièrement comme entraîneur-assistant à Vevey. Passionné de football, ce carrossier d’origine turque a eu l’idée d’organiser ce «replay», une tâche loin d’être simple.

«Comment agir pour les victimes»

«J’ai eu l’idée lors de discussions avec des amis ces derniers mois. Je me suis demandé comment agir pour les victimes du tremblement de terre qui a meurtri mon pays et la Syrie. La région touchée n’est pas celle dont je suis originaire, mais le deuil a été national et a ému tout le monde. Je me suis demandé quoi faire, à mon modeste niveau», explique le Valaisan, qui a de nombreux contacts dans le monde du football romand, mais aussi en Turquie, un pays où il retourne souvent.

«J’ai contacté deux ou trois personnes et l’idée a vite séduit», confirme-t-il. Il est ainsi allé plus loin dans les démarches, louant le stade de la Tuilière le temps d’une journée, le samedi 9 septembre prochain. Pourquoi la Tuilière, précisément? «Parce que Lausanne est un lieu symbolique pour les Turcs, surtout en cette année de centenaire du traité de paix de 1923. C’est à cette date-là qu’est née la nouvelle Turquie, c’est une date importante pour les Turcs. Lausanne, c’est un nom qui résonne là-bas.»

Très vite, grâce à ses contacts, la délégation turque s’organise pour effectuer le déplacement. «Il y aura quasiment toute l’équipe de 2008! On met tout en œuvre pour bien les accueillir!» Volkan Demirel, Nihat Kaveci et presque tous les autres seront là, emmenés par Fatih Terim en personne. «L’Empereur» du football turc, qui a un passif avec la Suisse, n’a pas hésité une seule seconde à voyager et se réjouirait particulièrement de l’événement, selon Metin Karagülle.

Michel Pont sur le banc

Et du côté suisse? «C’est un peu plus difficile. Les agendas sont surchargés, d’autres engagements ont déjà été pris et nous n’aurons pas 100% de l’équipe. Mais beaucoup ont tout de même déjà confirmé leur présence et nous travaillons pour trouver une solution pour les autres. Parmi ceux qui étaient sur la feuille de match ce 11 juin 2008, je peux d’ores et déjà confirmer que Philippe Senderos, Patrick Müller, Gelson Fernandes, Hakan Yakin, Eren Derdiyok et Johan Vonlanthen ont donné leur accord. Tout comme Michel Pont qui dirigera tout ce beau monde depuis le banc de touche. Les autres ont encore trois semaines pour se libérer et sinon, nous compléterons avec des joueurs d’autres époques», explique Metin Karagülle, à l’enthousiasme communicatif. 

Combien de spectateurs espère-t-il attirer à la Tuilière, d’ailleurs? «C’est difficile à dire. Nous allons nous laisser surprendre. Cette journée ne se limitera pas au match de gala, loin de là. Nous allons organiser un grand repas, puis des concerts, et aussi des matches un peu all-stars avec les personnalités qui seront avec nous ce jour-là. Le but est de faire la fête et de lever le maximum de fonds en faveur des familles des victimes», enchaîne l’organisateur, qui a encore énormément de boulot devant lui pour que tout soit prêt le 9 septembre. «Je ne suis pas un professionnel de l’événementiel, c’est nouveau pour moi, mais le challenge en vaut la peine.»

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