Yvon Mvogo avait révélé en août, en exclusivité pour Blick, avoir refusé les offres de Parma et du Celtic, attendant un meilleur projet. Or, voilà que la plupart des marchés sont fermés et que le Fribourgeois est toujours le gardien du FC Lorient, relégué en Ligue 2. Une situation embêtante pour le portier de 30 ans, qui a cependant réussi un bon début de saison avec les Merlus. Il espérait toutefois bien quitter la Bretagne, ce qui ne devrait pas être le cas, sauf énorme surprise les prochains jours. Un club de Super League peut-il faire une offre pour lui et le convaincre jusqu'au 9 septembre, jour de clôture du mercato suisse? Ce serait étonnant tout de même.
Une situation pas optimale
Entraîneur des gardiens de l'équipe nationale suisse, Patrick Foletti ne cache pas que la situation n'est pas optimale. «Yvon et moi avons beaucoup parlé ces dernières semaines. Il y a un problème, bien sûr. Yvon doit signer aussi vite que possible dans une équipe de première division. Si ce n'est pas lors de ce mercato, ce sera peut-être cet hiver», explique «Fox», qui soutient à fond son portier et sa convocation en équipe nationale.
«Yvon était un top gardien il y a six semaines, il n'est pas devenu mauvais aujourd'hui juste parce qu'il joue en Ligue 2. Il faut voir la situation dans sa globalité. Il a joué un rôle très important lors de l'Euro et a une place établie avec la Nati. Maintenant, c'est sûr que jouer en Ligue 2 n'est pas optimal», enchaîne Patrick Foletti, qui assure que la convocation du Fribourgeois pour ces deux matches de Ligue des Nations au Danemark jeudi et face à l'Espagne dimanche n'a jamais été mise en doute.
Sera-ce encore le cas en octobre et en novembre, si d'aventure Yvon Mvogo devait rester à Lorient, ce qui est la probabilité la plus grande aujourd'hui? «Je ne peux pas vous dire ce qui va se passer dans quatre ou huit semaines», répond l'entraîneur des gardiens de la Nati.
«Il faut avoir une vue d'ensemble»
«Pour ce premier rassemblement où Gregor Kobel est numéro 1, nous voulions des gardiens d'expérience avec lui, des gens qui le connaissent bien. Yvon est avec nous, c'est clair. De nouveau, il faut avoir une vue d'ensemble», assure Patrick Foletti, lequel effectue des «recommandations» à Murat Yakin concernant le choix des gardiens. Mais le sélectionneur a toujours le dernier mot.
Si Gregor Kobel est le nouveau, et indiscutable, numéro 1, la hiérarchie derrière le Zurichois n'a pas été définie. Yvon Mvogo, qui était le numéro 3 à l'Euro, et a joué en mars en Irlande et au Danemark lorsque Yann Sommer s'était blessé à la cheville, n'a pas été automatiquement promu numéro 2, sans doute aussi en raison de l'incertitude liée à son statut en club.
Pas de hiérarchie derrière Gregor Kobel
«Nous n'avons pas défini de numéro 2 ou de numéro 3 derrière Gregor. Pour ce rassemblement, Yvon Mvogo et Jonas Omlin sont là, mais il y a aussi tous les jeunes gardiens qui poussent derrière», confirme Patrick Foletti, sans citer de nom. Mais la relève ne manque pas à ce poste bien spécifique entre Marvin Keller, Anthony Racioppi, Pascal Loretz et tous les autres. Sans oublier un certain Philipp Köhn, remplaçant en fin de saison dernière à Monaco, mais qui a débuté l'actuel exercice comme titulaire.
Jouer la montée avec Lorient et être convaincant avec la Nati
Si Philipp Köhn joue régulièrement en Ligue 1 et en Champions League avec Monaco, il deviendra bien difficile pour Yvon Mvogo de prétendre, à moyen terme, à une place avec la Nati en jouant en Ligue 2... Le Fribourgeois en est bien conscient, mais la situation est pour l'heure bloquée. Il n'a de toute façon pas le choix: il doit se montrer irréprochable durant ces huit jours avec l'équipe nationale et enchaîner les bons matches avec Lorient, si possible en étant premier de Ligue 2. Sauf miracle lors des derniers jours du mercato...