Signori Antonio, joueur d'Etoile Carouge en Promotion League que nous vous présentions cet été, va disputer la Coupe d'Afrique des nations en janvier et février prochain. Le gardien angolais manquera donc la préparation des Genevois pour la deuxième partie de championnat.
Mais le natif de Lausanne ne vivra pas sa première dans la compétition, lui qui compte déjà douze sélections et une participation à la CAN 2016. Signori (son prénom) Antonio (son nom de famille) pensait-il retrouver l'équipe nationale après un an passé sans club et en signant à Carouge? «Non, je ne m'y attendais pas, répond-il. Je n'étais pas certain que ce niveau de championnat me permettrait d'y aller. C'est une ligue semi-professionnelle, donc est-ce que le sélectionneur la prendrait en compte? Même si on a un gardien qui évolue en troisième division portugaise, je pouvais en douter, car c'est quand même un niveau au-dessous.»
«C'est formidable de pouvoir y être»
Cependant, Pedro Soares Goncalves ne semblait attendre qu'une chose: que le portier retrouve un club et du temps de jeu. En effet, Antonio a fait partie des rassemblements d'octobre et de novembre. Disputant même une mi-temps face au Mozambique il y a deux mois. «J'ai commencé à y croire. Et j'avais cet objectif, en retrouvant l'équipe nationale, même pour des matches amicaux, de donner le maximum pour peut-être figurer dans le groupe pour la CAN», explique-t-il.
Son pays, l'Angola, s'est extirpé d'un groupe de qualification composé du Ghana, de la Centrafrique et de Madagascar. Et même si le Lausannois n'a participé à aucune rencontre de qualification, il reste tout de même confiant quant à ses chances de goûter à la compétition. «La hiérarchie n'est pas clairement définie, même si un gardien a fait la majorité des matches de qualification, dont les deux du mois de novembre. J'ai bon espoir de pouvoir jouer, même si le principal pour moi reste l'équipe. C'est déjà formidable de pouvoir y être.»
Dans le groupe de l'Algérie
Une participation à la CAN qui pourrait aussi lui permettre de se montrer, même s'il ne cache pas son envie d'honorer son année de contrat chez les Stelliens. «Sauf offre impossible à refuser, je resterai à Carouge au printemps, annonce Antonio. J'aime respecter mes contrats. Et dans ce cas surtout par respect pour le président, l'entraîneur et mes coéquipiers qui m'ont aussi permis de retrouver l'équipe nationale. Mais oui, c'est une grande vitrine et on ne sait jamais ce qui peut arriver, cela peut ouvrir des portes pour la suite.»
D'ailleurs, sa direction, même si elle est consciente que son départ handicapera quelque peu sa première équipe durant sa préparation, n'a en aucun cas soufflé à son joueur de refuser l'appel de son sélectionneur. «C'est même gratifiant pour eux d'avoir un joueur qui évolue au niveau international,» commente-t-il. En Côte d'Ivoire, l'Angola et Signori Antonio affronteront l'Algérie, l'un des favoris de la compétition, la Mauritanie et le Burkina Faso.
Place donc désormais aux derniers préparatifs avant de s'envoler rejoindre les Antilopes noires début janvier. «Depuis la fin du championnat (ndlr: le 25 novembre), j'ai juste pris un petit week-end de repos en famille, car je ne peux pas me permettre de partir en vacances. Je m'entraîne seul depuis une semaine avec un programme donné par mon club et mon préparateur personnel. Nous nous rassemblerons en Angola et nous aurons un camp de préparation à Dubaï.»