Lorsqu'ils évoquent la Coupe de Suisse, Christophe Moulin et Virgile Reset savent de quoi ils parlent. Le premier a en effet soulevé le trophée en 2006 en tant qu'entraîneur, la dixième victoire des Valaisans dans la compétition, alors que le second, ancien attaquant, l'a ramenée sur la place de la Planta trois ans plus tard.
Désormais associés à la tête de l'équipe M17 du FC Sion, le Valaisan et le Français ont toujours le club sédunois dans la peau. C'est ainsi tout logiquement qu'ils espèrent voir leur club de cœur battre Lugano pour filer une nouvelle fois en finale, y défier Servette ou Winterthour le 2 juin prochain au Wankdorf.
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Lugano possède une belle expérience
Mais tous deux le savent: cette rencontre ne sera pas une partie de plaisir pour les Sédunois. «Ce ne sera pas le même match que face à Young Boys, qui était arrivé au bon moment, lance Christophe Moulin. Les Luganais sont pour moi supérieurs aux Bernois. Ils ont des joueurs d'expérience, qui n'auront pas besoin de beaucoup d'occasions pour marquer.»
Et au-delà de ses joueurs, c'est le club tessinois tout entier qui a acquis une certaine expérience de la Coupe de Suisse. C'est d'ailleurs le «tube du moment» dans cette compétition. Lugano a en effet enchaîné deux finales, remportant la première face à Saint-Gall (4-1), mais échouant de justesse l'année dernière face à Young Boys (2-3).
«Il faudra présenter une copie parfaite»
Mattia Croci-Torti et ses joueurs, malgré la classe d'écart qui les sépare de Didier Tholot et ses joueurs, ne devraient ainsi pas arriver avec le match gagné d'avance en tête d'après le lauréat 2006. «Ils sauront que cela sera malgré tout aussi compliqué pour eux, poursuit-il en assurant que l'historique du FC Sion dans la compétition rend toujours un peu craintifs ses adversaires. Ils vont probablement attendre les erreurs défensives valaisannes. Il faudra avoir de la réussite.»
Virgile Reset partage cet avis et ajoute que le quart de finale remporté fin février devra être pris en exemple. «Il faudra présenter une copie parfaite, comme face à Young Boys. Un match complètement fou, débridé, mais avec des joueurs à 120% de leurs moyens. Cette équipe luganaise va poser des problèmes et il faudra anticiper les potentiels scenarii.»
Tourbillon doit jouer son rôle
La confiance règne toutefois dans la petite pièce qui accueille notre rencontre. Tous deux sont persuadés que le FC Sion peut remporter ce match et faire à nouveau chavirer de bonheur tout un canton. «C'est une équipe de Super League qui vient en affronter une de Challenge League et sur un match, tout le monde peut battre tout le monde», lâche l'ex-footballeur devenu préparateur physique et coach sportif. «Lorsque le match commencera, cela sera du 50-50, même si Sion va devoir élever son niveau d'un ou deux niveaux par rapport à sa routine en championnat», ajoute Christophe Moulin.
Mais les deux compères le savent, les joueurs sédunois possèdent dans leur poche un atout de taille qui peut faire pencher la balance en leur faveur: Tourbillon. Déjà à guichets fermés face à YB en quart, l'enceinte sédunoise l'est à nouveau depuis plusieurs semaines pour la demi. «Ce côté festif, avec un stade plein à craquer, doit porter l'équipe, encourage le technicien. Cela sera un chaudron. Avec la folie, tout est possible, même si cela sera très dur face à une équipe solide, maline et très compliquée à jouer.»