Lorsque Blick parvient enfin à mettre la main sur Ueli Maurer, celui-ci est en route pour l'aéroport après le match de la Nati. Sa visite lors de ce Mondial n'aura duré qu'une douzaine d'heures. Ce lundi matin, il était en Arabie Saoudite pour son avant-dernier voyage officiel, et le soir, il est rentré directement en Suisse, où il a atterri vers 3h du matin. Sa première séance a eu lieu à 7h ce mardi et il s'est exprimé à 8h devant le Conseil national.
Après une rencontre avec le ministre des Finances du Qatar, Ueli Maurer a rendu visite à la Nati avant le match face au Brésil. Il n'a pas donné de conseils au sélectionneur Murat Yakin, ne se sentant pas assez compétent pour cela: «J'ai juste souhaité bonne chance à l'équipe et j'ai remercié tout le monde pour ce qu'ils font pour la Suisse. Les joueurs sont des modèles pour des centaines de milliers de filles et de garçons dans notre pays.»
Bonne ambiance et tournoi passionnant
Ueli Maurer a également donné une bonne note au Qatar, pays hôte de la Coupe du monde. «Malgré toutes les critiques, il faut aussi être juste», a déclaré l'ancien ministre des Sports. Selon lui, l'ambiance et l'organisation sont très bonnes et les gens très sympathiques: «On sent l'enthousiasme de pouvoir organiser un tel événement.» Le bilan sportif intermédiaire est aussi positif pour le conseiller fédéral UDC: «Il y a eu beaucoup de surprises, le tournoi est passionnant. Une fois de plus, on constate qu'il n'y a plus de petites équipes.»
Ueli Maurer est convaincu que la Nati parviendra à se qualifier pour les 8es de finale ce vendredi: «La Serbie est une équipe très combative. Mais la Suisse peut aussi le faire. Les chances de gagner sont supérieures à 50%.» Si le Cameroun ne gagne pas contre le Brésil, un match nul suffirait même.
Le conseiller fédéral, qui se retirera à la fin de l'année, estime que la troupe de Murat Yakin est capable de se hisser en quarts de finale de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1954: «Mais pour cela, il faut un peu de chance.» Selon Ueli Maurer, la France et l'Espagne sont les grands favoris pour le titre. Ce sont les deux équipes qui ont le plus convaincu le ministre des Finances jusqu'à présent.