Ils seront à nouveau les protagonistes du match décisif de ce vendredi. Lors de la «finale» contre la Serbie, le monde du football aura les yeux rivés sur Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri. Comment se sent «XS», grand absent de la défaite 0-1 contre le Brésil? «Pas trop mal», répond-il. Lors du dernier entraînement, il a ressenti un léger tiraillement au niveau de la cuisse et est ensuite allé dire à Murat Yakin qu'il ne se sentait pas à l'aise et qu'il préférait être ménagé. On peut donc s'attendre à ce que le joueur de Chicago soit à nouveau dans le onze de départ ce vendredi.
Granit Xhaka, autre joueur d'origine albanaise, s'est également présenté aux journalistes suisses avant le duel contre les Serbes. C'est un Xhaka souverain, calme et équilibré qu'on retrouve devant les médias.
«Un match nul n'aurait pas été volé à mon avis, soupire-t-il. Nous avons été très solides défensivement et n'avons pas concédé beaucoup d'occasions franches. Dans le dernier tiers du terrain, nous aurions peut-être pu en faire un peu plus avec le ballon. Mais avec tout le respect que je vous dois, c'était le Brésil en face — pas une équipe qui ne sait pas jouer au football. Ils ont une de ces qualités…»
En huitièmes de finale? «Absolument»
Après cette défaite, l'équipe de Suisse est forcément déçue. Malgré cette déconvenue, Xhaka pense-t-il que la Nati pourra se qualifier pour les huitièmes de finale? «Absolument.»
Un point devrait (normalement) suffire. A moins que le Cameroun ne crée la surprise et bat le Brésil. «Je crois aux miracles, mais je ne crois pas à ce miracle. Avec tout le respect que je dois au Cameroun, le Brésil a une équipe complètement différente, souligne Xhaka. Quand on voit qui entre en jeu pour eux… N'importe qui peut faire basculer un match. Mais nous avons notre destin entre les mains. Et si nous battons la Serbie, nous n'aurons pas à nous en inquiéter.»
Du point de vue de la performance, il faudra «au minimum la même que contre le Brésil. Mais je pense surtout que nous aurons quelques occasions de plus contre la Serbie.» La Nati a évidemment regardé le spectaculaire match nul entre la Serbie et le Cameroun. «C'était un bon match pour les spectateurs avec six buts, analyse Granit Xhaka. Nous étions contents que cela se termine par un match nul. Pour être honnête, nous savions déjà avant le tournoi que la rencontre face à la Serbie serait une finale.»
Il ne va pas éteindre son portable
«Ils jouent différemment que le Brésil, analyse le joueur d'Arsenal. Ils font beaucoup de centres — ils ont Mitrovic devant qui est extrêmement fort de la tête. Nous l'avons ressenti il y a quatre ans, lorsqu'il a marqué contre nous à la Coupe du monde.» Avant les buts de Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri et la fameuse affaire de l'aigle bicéphale dont tout le monde se souvient.
Le joueur d'Arsenal va-t-il éteindre son téléphone portable pour ne pas entendre ce qui se dit sur lui en Serbie? «Non, je n'en ai pas besoin. Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas la première fois que nous jouons contre eux. Nous sommes suffisamment professionnels pour nous concentrer sur le football.»
Et quels enseignements tire-t-il de 2018? «La dernière fois, nous avons perdu beaucoup de force lors du match contre la Serbie», répond-il. Des forces qui ont manqué à la Nati lors du 8e de finale contre la Suède (0-1). «J'ai 30 ans, je suis plus expérimenté, un peu plus calme. Mais j'ai toujours mon autre côté en moi», sourit, de manière énigmatique, Granit Xhaka.