Comme un signe, il s'agissait de la dernière question posée à René Weiler en conférence de presse d'avant-match mercredi: son équipe avait-elle entraîné les tirs au but? «Non, on ne s'est pas entraînés spécialement aux tirs au but, mais nous avons de très bons tireurs», avait répondu le technicien grenat.
Les faits ne lui ont malheureusement pas donné raison, Miroslav Stevanovic et Yoan Séverin butant sur l'excellent gardien tchèque Martin Jedlicka, tandis que Keigo Tsunemoto ne cadrait pa son envoi. Seul Jérémy Guillemenot a réussi à marquer son essai, tandis que les trois tireurs tchèques ont tous pu lever les bras au ciel et communier avec leur kop. Le speaker du Viktoria ne s'y était d'ailleurs pas trompé avant la séance, lui qui a encouragé le public à scander le nom de Martin Jedlicka afin de montrer au gardien qu'il avait 11'000 supporters avec lui. De quoi booster la confiance du portier tchèque et l'aider, peut-être, à choisir le bon côté sur la frappe de Yoan Séverin et à rester debout au milieu de son but sur celle de Miroslav Stevanovic.
La prédiction de José Mourinho, lequel avait annoncé que Servette gagnerait la Conference League, ne s’est pas réalisée, et les Genevois doivent retourner en Suisse avec beaucoup de regrets, mais aussi et surtout un double objectif alléchant devant eux : la Coupe de Suisse et la Super League. La saison n’est de très loin pas finie pour les Grenat.
Un match tendu, comme attendu
Comme attendu, la première période a été très serrée entre deux équipes désireuses de ne pas commettre l'erreur fatale qui aurait précipité l'élimination, tant il était clair que le premier but serait primordial dans cette double confrontation après le 0-0 de l'aller.
Le Viktoria ouvre la marque, mais Robin Hranac était hors-jeu
Dans une jolie ambiance, dans ce stade de 11'225 places à guichets fermés, sans que ce soit un chaudron bouillant, le Viktoria a bien débuté, mettant la pression sur un Servette FC bien en place. Robin Hranac a cru ouvrir la marque à la 14e, mais son but de la tête a été annulé pour hors-jeu, tandis que Pavel Sulc a eu deux occasions sur lesquelles il s'est montré un peu maladroit (10e et 16e). L'attaquant tchèque, très remuant, a posé des problèmes à l'arrière-garde servettienne, mais son activité lui cause visiblement quelques soucis à la finition.
Servette est monté en puissance au fil de la première période, comme face à Lausanne dimanche dernier, et Miroslav Stevanovic a pu frapper en bonne position, mais son tir a été dévié en dessus de la barre transversale (19e). Gaël Ondoua a pu lui envoyer une jolie sacoche à la 33e, laquelle a forcé le gardien Martin Jedlicka à se détendre sur sa droite.
Jérémy Frick reçoit de la bière
Physique, avec des duels âpres, la première période a été d'une belle intensité et s'est conclue sur un 0-0 assez juste. Seule fausse note de cette première période, le jet de bière peu avant la pause sur Jérémy Frick de la part du kop rouge et bleu situé juste derrière lui. L'arbitre écossais William Collum, conscient qu'il est interdit de gâcher de la bonne bière tchèque, surtout pour la lancer sur un gardien aussi sympathique et même si elle est brassée par millions de litres littéralement à deux pas du stade, a sévi et fait dire au speaker que le Viktoria aurait de très gros problèmes si un incident aussi malheureux devait se répéter. Heureusement, Jérémy Frick n'a visiblement pas eu trop mal et a pu se relever rapidement et finir la première période sereinement. Tant mieux.
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René Weiler et Miroslav Koubek décidaient de laisser les 22 mêmes soldats dans la bataille pour lancer la deuxième période, le coach grenat ayant opté offensivement pour le néo-international Dereck Kutesa en soutien d'Enzo Crivelli, avec Bendeguz Bolla et Miroslav Stevanovic sur les flancs, Alexis Antunes se tenant prêt à entrer et, aussi, à débuter dimanche à Lucerne. Ainsi est la vie du Servette FC depuis quelques semaines, où le match d'après compte presque autant que l'actuel.
Servette dangereux d'entrée par Miroslav Stevanovic
La deuxième périose a débuté par une frappe monumentale de Miroslav Stevanovic, déviée en corner par Martin Jedlicka devant le kop tchèque (50e). Servette montrait qu'il n'était pas là pour subir et attendre une éventuelle prolongation, mais bien qu'il comptait avoir son destin en main.
Le Viktoria a répliqué par une frappe dangereuse d'Ibrahim Traoré (54e), l'Ivoirien cédant sa place peu après à l'expérimenté Matej Vydra pour rajouter encore un peu de vice à l'attaque tchèque. Jérémy Frick a alors dû s'employer sur un bon coup-franc de Cadu (69e) et le Viktoria se montrait vraiment entreprenant au coeur de cette deuxième période.
René Weiler fait entrer Jérémy Guillemenot et Alexis Antunes
Le premier coaching de René Weiler intervenait à la 70e avec la sortie d'Enzo Crivelli, remplacé poste pour poste par Jérémy Guillemenot. Là aussi, comme pour le Viktoria quelques minutes plus tôt: moins de physique, plus de malice. L'introduction d'Alexis Antunes à la 80e pour Bendeguz Bolla relevait de la même logique, d'ailleurs.
Les deux équipes sont cependant restées très prudentes jusqu'à la fin du temps réglementaire, seul Servette se créant une immense occasion par Alexis Antunes justement à la suite d'un centre parfait de Keigo Tsunemoto (88e). L'arrêt de Martin Jedlicka était aussi magnifique qu'indispensable, juste devant ses supporters en transe. Les toutes dernières minutes avant les prolongations ont d'ailleurs été à l'avantage des Grenat.
Le poids de l'histoire a créé de la tension dans le stade
Les trente minutes de bonheur supplémentaire ont surtout été trente minutes de tension, dans un stade pétrifié, qui hésitait entre encourager son équipe et avoir peur devant le poids de l'histoire, tant le Viktoria espérait atteindre enfin ce quart de finale, qui le fuit depuis sa participation aux coupes européennes. Trois fois, les Tchèques ont échoué en 8es, face à Fenerbahce, Lyon et au Sporting Portugal, tandis que Servette, lui, visait un troisième quart de finale européen après 1967 (Slavia Sofia) et 1979 (Fortuna Düsseldorf). Les prolongations, pauvres en occasions, ne donnaient ainsi rien. Les tirs au but ont donc écrit leur histoire, cruelle pour les Grenat.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Chelsea FC | 3 | 13 | 9 | |
2 | Legia Varsovie | 3 | 8 | 9 | |
3 | Jagiellonia Bialystok | 3 | 6 | 9 | |
4 | Rapid Vienne | 3 | 5 | 9 | |
5 | Vitoria Guimaraes | 3 | 4 | 9 | |
6 | 1. FC Heidenheim | 3 | 4 | 9 | |
7 | Shamrock Rovers | 3 | 4 | 7 | |
8 | ACF Fiorentina | 3 | 3 | 6 | |
9 | Pafos FC | 3 | 3 | 6 | |
10 | NK Olimpija Ljubljana | 3 | 3 | 6 | |
11 | FC Lugano | 3 | 1 | 6 | |
12 | Heart of Midlothian FC | 3 | 1 | 6 | |
13 | La Gantoise | 3 | 0 | 6 | |
14 | Vikingur Reykjavik | 3 | 0 | 6 | |
15 | Cercle Bruges | 3 | 2 | 4 | |
16 | Djurgardens IF | 3 | 0 | 4 | |
17 | Apoel Nicosie | 3 | 0 | 4 | |
18 | Real Betis Balompié | 3 | 0 | 4 | |
19 | FK Borac Banja Luka | 3 | -1 | 4 | |
20 | NK Celje | 3 | 1 | 3 | |
21 | Omonia Nicosie | 3 | 1 | 3 | |
22 | Molde FK | 3 | -1 | 3 | |
23 | TSC Backa Topola | 3 | -1 | 3 | |
24 | The New Saints | 3 | -1 | 3 | |
25 | FC Astana | 3 | -2 | 3 | |
26 | HJK Helsinki | 3 | -4 | 3 | |
27 | FC St-Gall | 3 | -5 | 3 | |
28 | FC Noah Yerevan | 3 | -7 | 3 | |
29 | FC Copenhague | 3 | -1 | 2 | |
30 | LASK Linz | 3 | -2 | 2 | |
31 | Panathinaïkos | 3 | -4 | 1 | |
32 | Istanbul Basaksehir FK | 3 | -5 | 1 | |
33 | FK Mlada Boleslav | 3 | -4 | 0 | |
34 | Dinamo Minsk | 3 | -6 | 0 | |
35 | Larne FC | 3 | -7 | 0 | |
36 | Petrocub Hincesti | 3 | -8 | 0 |