Saluant dans la victoire des joueuses espagnoles au Mondial un «événement historique», leurs homologues masculins ont «exprimé leur solidarité avec les joueuses, et déploré que leur succès ait été terni» par la polémique qui a suivi le comportement de Luis Rubiales lors de la cérémonie après la finale, ont-ils précisé dans une déclaration commune lue devant la presse par Alvaro Morata.
«Nous souhaitons dénoncer le comportement inacceptable de M. Rubiales, qui n'a pas été à la hauteur de l'institution qu'il représente», ont-ils ajouté.
«Source de respect»
«Nous nous situons fermement du côté des valeurs portées par le sport. Le football espagnol doit être source de respect, d'inspiration, d'inclusivité et de diversité, et doit donner l'exemple dans ses comportements, aussi bien sur le terrain qu'en dehors», ont encore poursuivi dans leur déclaration les joueurs, opposés à la Géorgie et Chypre au cours des prochains jours pour les qualifications pour l'Euro 2024.
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Quelques minutes après le sacre mondial de la Roja, le 20 août à Sydney, le patron de la Fédération espagnole de foot (RFEF) Luis Rubiales avait embrassé sur la bouche par surprise la No 10 Jenni Hermoso, provoquant l'indignation internationale.
Excuses après les applaudissements
Poussé de toutes parts à la démission, Luis Rubiales avait annoncé se maintenir en fonction lors d'un discours fracassant où il avait dit qu'il n'allait pas partir «à cause d'un petit bisou consenti», et dénoncé un procès intenté par un «faux féminisme».
Ce discours du 25 août avait été applaudi par la quasi-totalité de l'Assemblée générale de la RFEF, dont les sélectionneurs des équipes féminine et masculine – ce dernier, Luis De La Fuente, s'étant ensuite excusé d'avoir applaudi.
Procédure au TAS
Le soir-même, les 23 joueuses de la Roja féminine, consacrées championnes du monde le 20 août, annonçaient qu'elles refusaient d'être convoquées pour la sélection tant qu'il n'y aurait pas de changement à la tête de la fédération.
La FIFA, qui avait ouvert une enquête disciplinaire contre Luis Rubiales, l'a suspendu le lendemain pour 90 jours «de toute activité liée au football au niveau national et international» dans l'attente de l'avancée des procédures en cours.
Une procédure est également en cours en Espagne, auprès du Tribunal administratif du sport, auquel le gouvernement a écrit pour réclamer la suspension provisoire du patron du foot.
(AFP)