Christophe Caschili détaille
Pourquoi Nyon ne s'entraîne pas sur synthétique

Alors que la moitié des équipes de Challenge League jouent sur des pelouses artificielles, Nyon s'entraîne uniquement sur herbe, une stratégie assumée. Son entraîneur Christophe Caschili en détaille les raisons, avant d'aller défier Schaffhouse vendredi (19h30).
Publié: 03.11.2023 à 09:11 heures
Christian Gomis et le Stade Nyonnais, ici à Thoune, retrouveront une pelouse synthétique ce vendredi à Schaffhouse.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
Tim Guillemin

La problématique est connue en Challenge League: comment se préparer à jouer sur synthétique? Sur dix équipes de deuxième division, cinq jouent sur un terrain artificiel: Thoune, Wil, Xamax, Baden et Schaffhouse. Ce qui veut dire que Sion et Nyon, pour parler des Romands, vont devoir jouer 10 de leurs 36 matches cette saison sur une surface de jeu bien différente de celle qu'ils fréquentent d'habitude. Comment s'y préparer au mieux?

Didier Tholot et le FC Sion utilisent de temps en temps le synthétique de Martigny, délaissant leur centre d'entraînement de Riddes où ne figurent que des terrains en herbe. Les Valaisans ont également les installations du FC Fully, club ami, à disposition le cas échéant.

Du côté de Nyon, la philosophie est un peu différente. Pour préparer le déplacement à Neuchâtel, ce match nul 1-1 qui a tant fait parler, Christophe Caschili et ses joueurs n'ont en effet pas posé le pied sur synthétique de la semaine, ce qui est une habitude pour les Nyonnais. «On a fait le choix de s'entraîner toute la saison sur herbe», confirme l'entraîneur du Stade Nyonnais.

«Toutes les stratégies se défendent, on ne prétend pas détenir la vérité absolue. On a eu une grosse réunion en début de saison pour définir la manière de travailler et nous sommes partis du principe qu'il valait mieux éviter l'alternance entre une surface molle et une surface dure», enchaîne Christophe Caschili.

Les raisons sont multiples. Déjà, la qualité du synthétique de Colovray pose problème. «Ça, c'est la première chose, oui», explique le technicien, lequel estime que, pour être efficaces, des séances sur synthétique ne devraient pas être uniques. «Pour s'habituer, il faut y aller deux ou trois fois dans la semaine. Une fois, ça ne sert à rien. Mais du coup, cela créerait sans doute des tensions musculaires, lesquelles pourraient mener à des blessures. Quand tu changes régulièrement de surface, tu prends un risque. Alors, même si ce ne sont pas les mêmes conditions que sur un terrain synthétique en termes de trajectoire, de vitesse et d'exécution, on privilégie l'herbe pour se préparer.»

Cela lui permet d'éviter les petits traumatismes musculaires, surtout qu'il juge son groupe «à risques» dans ce domaine. «J'ai des joueurs qui potentiellement pourraient avoir de petits problèmes au niveau des articulations», confirme Christophe Caschili.

Pour l'heure, Nyon a joué trois matches sur synthétique avec un bon résultat (nul à Thoune), un neutre (nul à Neuchâtel) et un mauvais (défaite à Baden). Ce déplacement à Schaffhouse ce vendredi (19h30) est l'occasion de remporter la première victoire, sur le terrain du dernier de Challenge League. Ce serait également une très bonne idée du point de vue du classement, afin de laisser les Schaffhousois loin derrière.

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