«Stade Brestois, Coupe d'Europe!» Les chants des supporters bretons, qui vivaient ce mardi, le tout premier match européen de leur histoire à l'extérieur, résonneront longtemps à Salzbourg. La ville qui a vu naître Wolfgang Amadeus Mozart a connu des mélodies plus prestigieuses, mais certainement pas qui restent dans la tête aussi longtemps que cet entraînant refrain, repris en choeur dans les bars du centre-ville jusqu'au petit matin. Oui, il y avait de l'ambiance en ce début de semaine dans cette charmante bourgade autrichienne, prise d'assaut par 500 Bretons aussi sympathiques que mazoutés à la bière, omniprésente dans ce coin de pays.
Le plus fou? Brest reste co-leader de cette nouvelle formule de Champions League, ayant battu les deux adversaires autrichiens qui lui étaient proposés, hasard du calendrier, pour débuter. Sturm Graz est tombé d'entrée (2-1) à Guingamp, lieu d'accueil du Stade Brestois pour ses matches à domicile, et voilà le FC Salzburg qui s'est fait gifler chez lui ce mardi dans sa Red Bull Arena (0-4)!
Un Stade Brestois énorme en contre-attaque
Les Autrichiens ont dominé une grande partie de la rencontre, ouvrant même la marque, mais le but a été annulé, et butant sur un immense Marco Bizot. Le gardien néerlandais a été le grand monsieur de cette rencontre, en multipliant les arrêts décisifs, et le Stade Brestois a été énorme en contre-attaque, à l'image de l'ouverture du score d'Abdallah Sima, servi par une passe en profondeur exceptionnelle, de l'extérieur du pied, signée Ludovic Ajorque (24e, 0-1).
Titulaire à mi-terrain, en position de milieu défensif comme lors du premier match, Edimilson Fernandes, arrivé cet été à Brest, s'est montré très discipliné et a constamment veillé à l'équilibre de l'équipe. Le Valaisan, désormais âgé de 28 ans, arrive à pleine maturité et est déjà un élément indispensable au sein du onze breton, coaché par Eric Roy. Le retour prochain de Pierre Lees-Melou, le meilleur joueur de cette équipe, représentera une sacrée concurrence, mais «Edi» démontre depuis le début de saison qu'il est largement au niveau du défi qui l'attend.
Murat Yakin annonce sa liste jeudi: le grand retour d'Edi?
Blick a retrouvé l'international suisse (30 sélections), plus convoqué avec la Nati depuis novembre 2023 (Israël-Suisse 1-1), et qui a donc manqué l'Euro, dans les entrailles de la Red Bull Arena après la rencontre. Forcément, le Fulliérain avait le sourire. Et aussi un message à faire passer à Murat Yakin, qui annoncera sa liste ce jeudi pour les deux matches face à la Serbie et au Danemark: il est prêt!
«J'ai reçu la pré-convocation en tout cas, mais je n'ai aucune confirmation. J'attends la liste jeudi, on verra bien», explique-t-il, avec le sentiment d'avoir fait le bon choix en rejoignant Brest, également dans la perspective de retrouver la Nati. «J'ai raté l'Euro, c'est vrai, mais je n'avais pas mérité d'y aller. Je n'avais pas beaucoup joué les mois avant le tournoi, mais là, je pense que je suis sur la bonne voie», assure-t-il.
«Je monte en puissance»
Physiquement, le Valaisan se sent de mieux en mieux, lui qui manquait de temps de jeu, et donc de rythme, à Mainz. «Cela faisant longtemps que je n'avais pas enchaîné les matches comme ça. Je monte en puissance et chaque week-end, je me sens de mieux en mieux», explique celui qui évolue donc en tant que milieu défensif, son poste de prédilection. «Le coach a confiance en moi à ce poste, je m'y sens super bien», confirme-t-il. A Mainz, mais aussi en équipe de Suisse, il a souvent évolué en défense centrale ou au poste de latéral droit, mais il semble vouloir se fixer, au moins en club, à ce poste de sentinelle, celui où il peut le mieux exprimer ses qualités.
Tout roule donc pour le Stade Brestois en Champions League, avec une statistique étonnante tout de même: les Bretons comptent autant de points en deux matches dans la compétition-reine qu'en six de Ligue 1... Brest, avant de se déplacer à Salzburg, restait d'ailleurs sur une claque reçue à Auxerre (3-0), pourtant pas un cador du championnat français. «On n'a pas fait un bon match là-bas, on devait montrer une réaction. Cela a été fait!», se réjouit «Edi», bien conscient toutefois que tout n'a pas été parfait ce mardi en Autriche, même avec la large victoire au bout.
«La première mi-temps était dure, ils nous ont bien pressés. On a su souffrir et répondre en deuxième mi-temps», souligne-t-il, alors que Brest l'a emporté 4-0 en ayant cadré cinq frappes, contre sept pour le FC Salzburg!
«J'ai toujours voulu jouer en Ligue 1»
«On a fait un bon match quand même. Là, on a six points en deux matches, on doit continuer comme ça. Le prochain match sera chaud, à domicile contre Leverkusen», se projette déjà le Valaisan, qui explique avoir toujours voulu jouer en Ligue 1, lui qui a déjà évolué en Angleterre (West Ham), en Italie (Fiorentina) et en Allemagne (Mainz et Bielefeld). «Oui, j'ai toujours voulu jouer dans ce championnat, je le suis depuis longtemps. Quand Brest s'est manifesté, j'ai dit oui tout de suite. Et je suis très heureux de ce choix. Et en plus, je peux communiquer en français, c'est tout de même plus simple», sourit-il.
Le club breton lui a en effet permis de découvrir la Champions League, lui qui avait joué pour l'heure en Europa League, lorsqu'il était tout jeune avec le FC Sion, en 2015-2016 lors de la fameuse campagne qui a emmené les Valaisans à Kazan, Liverpool, Bordeaux et Braga. Aujourd'hui, il fait donc partie des 19 Suisses (plus ceux d'YB) à évoluer dans la plus belle des compétitions de clubs en Europe et cela ne peut pas le laisser indifférent. «Le football suisse évolue, c'est sûr! Je suis fier d'être dans cette liste.»
Ce mardi, «la plus belle victoire de sa carrière»
Dans l'émotion de cet après-match, «Edi» s'est même laissé aller à une confidence. «Pour moi, ce soir, c'est la plus belle victoire de ma carrière.» Lorsqu'on lui rappelle qu'il a gagné la Coupe de Suisse en 2015 avec Sion en étant l'un des acteurs majeurs de cet inoubliable succès 3-0 à Bâle, il sourit. «Oui, bien sûr. Mais là, c'est la Champions League quand même... 4-0 à l'extérieur, c'est quelque chose», répond-il.
Avant de prendre congé et de le laisser remonter dans le bus, on insiste: lorsque la liste de Murat Yakin sera dévoilée jeudi matin, ne serait-il pas déçu si son nom n'y figurait pas? La réponse est honnête: «Franchement, oui, je serais déçu.» Sur son début de saison brestois, aucun doute, il le mériterait.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Liverpool FC | 4 | 9 | 12 | |
2 | Sporting CP | 4 | 7 | 10 | |
3 | AS Monaco | 4 | 6 | 10 | |
4 | Stade Brestois | 4 | 6 | 10 | |
5 | Inter Milan | 4 | 6 | 10 | |
6 | FC Barcelone | 4 | 10 | 9 | |
7 | Borussia Dortmund | 4 | 7 | 9 | |
8 | Aston Villa | 4 | 5 | 9 | |
9 | Atalanta Bergame | 4 | 5 | 8 | |
10 | Manchester City FC | 4 | 6 | 7 | |
11 | Juventus Turin | 4 | 2 | 7 | |
12 | Arsenal FC | 4 | 2 | 7 | |
13 | Bayer Leverkusen | 4 | 1 | 7 | |
14 | Lille OSC | 4 | 1 | 7 | |
15 | Celtic Glasgow | 4 | 0 | 7 | |
16 | Dinamo Zagreb | 4 | -2 | 7 | |
17 | Bayern Munich | 4 | 4 | 6 | |
18 | Real Madrid | 4 | 2 | 6 | |
19 | Benfica Lisbonne | 4 | 2 | 6 | |
20 | Milan AC | 4 | 1 | 6 | |
21 | Feyenoord Rotterdam | 4 | -3 | 6 | |
22 | FC Bruges | 4 | -3 | 6 | |
23 | Atlético Madrid | 4 | -4 | 6 | |
24 | PSV Eindhoven | 4 | 2 | 5 | |
25 | Paris Saint-Germain | 4 | -2 | 4 | |
26 | Sparta Prague | 4 | -3 | 4 | |
27 | Vfb Stuttgart | 4 | -3 | 4 | |
28 | Shakhtar Donetsk | 4 | -3 | 4 | |
29 | FC Gérone | 4 | -4 | 3 | |
30 | FC Salzbourg | 4 | -7 | 3 | |
31 | Bologna FC | 4 | -5 | 1 | |
32 | RB Leipzig | 4 | -5 | 0 | |
33 | SK Sturm Graz | 4 | -5 | 0 | |
34 | Young Boys | 4 | -10 | 0 | |
35 | Étoile Rouge Belgrade | 4 | -12 | 0 | |
36 | Slovan Bratislava | 4 | -13 | 0 |