«Ce n'est pas la qualité intrinsèque du joueur qui m'intéresse, mais ce qu'il apporte». En une phrase, Didier Tholot a résumé tout ce qui fait la force du FC Sion et, en creux, tout ce qui faisait sa faiblesse la saison dernière. Sans même avoir besoin de nommer Mario Balotelli, le technicien français a fait son procès en quelques mots et dévoilé là, avec ces mots tout simples, une grande partie de sa méthode.
«J'ai bien fait comprendre à tout le monde que l'important c'est l'équipe, pas les individualités. Chacun doit et peut progresser individuellement uniquement au travers du groupe. L’inverse n'est pas viable sur le long terme. Donc il y a un cadre. Pas des trucs impossibles à respecter, des choses simples. Et après, on applique. A partir du moment où je dis quelque chose, j'entends que ce soit respecté, c'est aussi simple que cela. J'essaie simplement d'être juste par rapport à ce que je veux faire», explique-t-il.
«On joue au football, mais on fait aussi partie d'une entreprise»
En clair, arriver à l'heure, se donner à fond à l'entraînement. Des choses trop basiques? Didier Tholot le pense, mais il y avait besoin de les appliquer à nouveau et de rappeler des valeurs de base du football. «Tu es en retard, tu paies. Tu n'es pas à 100%, tu vas en tribunes. C'est simple. Mais je n'ai rien inventé. Oui, on joue au football, mais on fait aussi partie d'une entreprise. Dans ton boulot, est-ce que tu peux arriver en retard? Est-ce que tu peux ne pas faire ce qu'on te demande? Non. C'est pareil ici.»
Deux victoires et deux nuls: la bonne forme du FC Baden n'a pas échappé à Didier Tholot depuis la dernière confrontation entre Valaisans et Argoviens (1-1 à Tourbillon). «Ils n'ont pas perdu depuis et on va jouer chez eux, sur synthétique, ce qui est toujours compliqué. Il faudra être cohérent. On sait très bien que s'ils marquent le premier but, ça va être compliqué...», glisse l'entraîneur du FC Sion, qui se dit très content de la trêve des équipes nationales.
«Elle s'est bien déroulée. Les joueurs ont eu droit à trois jours tout de suite après la victoire face à Wil et on a enchaîné avec ce match face à Stade-Lausanne lors duquel tout le monde a eu un peu de temps de jeu. On a continué à vouloir gagner, on a mis quatre buts contre le SLO et on a maintenu la même intensité. On sait qu'on ne doit pas se relâcher, qu'on doit même peut-être en faire encore un peu plus», a-t-il relevé cette semaine.
Bonne nouvelle, le FC Sion ne compte aucun blessé à l'heure d'effectuer le voyage en Argovie. «Tout le monde va bien. Il faut féliciter l'intégralité du staff, notre préparateur physique, mon assistant, José Sinval aussi», précise Didier Tholot, reconnaissant envers une situation qui ne va pas de soi. Sion, ces dernières années, a été lourdement impacté par les blessures de plusieurs joueurs, importants ou non. Le fait que l'infirmerie soit vide est également le signe d'un groupe qui travaille bien et d'une saison qui, peut-être, tourne dans le bon sens.
Deux victoires et deux nuls: la bonne forme du FC Baden n'a pas échappé à Didier Tholot depuis la dernière confrontation entre Valaisans et Argoviens (1-1 à Tourbillon). «Ils n'ont pas perdu depuis et on va jouer chez eux, sur synthétique, ce qui est toujours compliqué. Il faudra être cohérent. On sait très bien que s'ils marquent le premier but, ça va être compliqué...», glisse l'entraîneur du FC Sion, qui se dit très content de la trêve des équipes nationales.
«Elle s'est bien déroulée. Les joueurs ont eu droit à trois jours tout de suite après la victoire face à Wil et on a enchaîné avec ce match face à Stade-Lausanne lors duquel tout le monde a eu un peu de temps de jeu. On a continué à vouloir gagner, on a mis quatre buts contre le SLO et on a maintenu la même intensité. On sait qu'on ne doit pas se relâcher, qu'on doit même peut-être en faire encore un peu plus», a-t-il relevé cette semaine.
Bonne nouvelle, le FC Sion ne compte aucun blessé à l'heure d'effectuer le voyage en Argovie. «Tout le monde va bien. Il faut féliciter l'intégralité du staff, notre préparateur physique, mon assistant, José Sinval aussi», précise Didier Tholot, reconnaissant envers une situation qui ne va pas de soi. Sion, ces dernières années, a été lourdement impacté par les blessures de plusieurs joueurs, importants ou non. Le fait que l'infirmerie soit vide est également le signe d'un groupe qui travaille bien et d'une saison qui, peut-être, tourne dans le bon sens.
Voilà pour la discipline, qui tranche énormément avec le désordre régnant la saison dernière au FC Sion, où un joueur, toujours le même, pouvait absolument tout se permettre et recevait le brassard de capitaine en récompense... Didier Tholot l'avait d'ailleurs confié aux lecteurs du Nouvelliste durant la Foire du Valais: si Mario Balotelli avait toujours fait partie du groupe, lui ne serait tout simplement pas revenu en Valais.
A côté de l'indispensable (et tellement basique...) discipline, Didier Tholot a commencé par mettre en place le travail défensif dès les premiers jours de la préparation estivale. «C'était le plus facile, le plus évident. Sion avait encaissé 72 buts la saison dernière...», a-t-il rappelé cette semaine, à l'heure d'aller défier Baden au Stadion Esp. Et puis, petit à petit, les schémas offensifs se sont dessinés et Sion, sur ses dernières sorties, est devenu efficace. «On avait déjà des occasions en début de saison, mais là on concrétise. Ça prouve qu'on progresse», estime l'ancien buteur des Girondins de Bordeaux.
Pourquoi Bordeaux n'a-t-il pas pensé à lui?
Il reste cependant un mystère, lié à sa réputation de technicien en France. Alors que Bordeaux, justement, a changé d'entraîneur voilà deux semaines, les noms les plus improbables ont circulé dans les médias de référence, mais pas le sien... alors même qu'il cochait a priori beaucoup de cases.
En résumé? Didier Tholot est un joueur important de l'histoire du club et un entraîneur de caractère, qui connaît bien la Ligue 2 où il a surperformé ces dernières années avec Pau, un club sans grands moyens qu'il a mené sans (trop) trembler au maintien à chaque reprise depuis son arrivée en 2020.
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Même s'il aurait été très compliqué de le déloger de son poste d'entraîneur du FC Sion avec ce début de championnat réussi, Didier Tholot n'aurait-il pas aimé, au moins, que les Girondins pensent à lui?
«Je dois faire attention à ce que je vais répondre...», commence-t-il par sourire. «Oui, bien sûr que ça m'aurait intéressé, mais peut-être que j'ai trop de caractère, je ne sais pas.» S'agit-il de la seule raison? «Je vais vous répondre clairement: aujourd'hui, sincèrement, ça ne me fait rien. Il y a un ou deux ans, oui, ça m'aurait fait chier, excusez-moi du terme. Mais là, je suis à Sion, je prends du plaisir ici, avec un challenge important à relever. Donc sincèrement, ça ne me touche pas.»
La question est cependant ouverte: pourquoi un club comme Bordeaux ne pense-t-il pas à un entraîneur comme lui, mais a l'idée d'aller débaucher Albert Riera, sous contrat en Slovénie, sans rien préjuger des qualités de l'Espagnol? La réponse est bien difficile à trouver. Tant mieux pour le FC Sion, a-t-on envie de dire...
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | FC Thoune | 14 | 14 | 28 | |
2 | Etoile Carouge FC | 14 | 6 | 26 | |
3 | Neuchatel Xamax FCS | 14 | -3 | 22 | |
4 | FC Aarau | 14 | 5 | 21 | |
5 | FC Vaduz | 14 | -2 | 20 | |
6 | FC Wil | 14 | 4 | 18 | |
7 | FC Stade-Lausanne-Ouchy | 14 | 6 | 16 | |
8 | AC Bellinzone | 14 | -7 | 16 | |
9 | FC Schaffhouse | 14 | -5 | 15 | |
10 | FC Stade Nyonnais | 14 | -18 | 10 |