Lorsqu’on observe la fiche «Transfermarkt» de Steve Beleck, une chose est certaine: l’attaquant d’Yverdon a vu du pays. Grèce, Italie, Angleterre, Roumanie et Turquie sont les championnats (de la première à la troisième division) que Steve Beleck a découverts avant d’atterrir au bout du lac de Neuchâtel.
Mardi soir face à Zurich, l’attaquant né à Yaoundé, au Cameroun est devenu la coqueluche des 1634 supporters (moins quelques Zurichois) présents au Stade Municipal. Après la qualification des vert et blanc, il a mis du temps à venir aux interviews, préférant profiter de l’ambiance avec les fans. Et on ne le lui en tiendra pas rigueur.
Deux buts en puissance
Le beau bébé franco-camerounais a été un des grands artisans de la victoire face au «Z» grâce à ses deux réussites, les seules d’Yverdon lors de cette partie. Il a d’abord su profiter d’une excellente passe en profondeur de Shkelqim Vladi pour croiser parfaitement sa frappe dans le petit filet du portier zurichois juste avant la pause.
Pendant les prolongations, l’attaquant vaudois a réédité son exploit, se débarrassant du pauvre Mirlind Kryeziu, qui ne pouvait être que spectateur de la puissance de Steve Beleck. «J’ai fait des appels comme il le fallait, raconte le joueur d’Yverdon après son bain de foule. Mes coéquipiers ont su me donner des passes au bon moment afin que je puisse marquer.» Le numéro 25 yverdonnois précise que cela a été travaillé à l’entraînement et que l’adversaire du soir a été scruté à la vidéo. «J’ai fait le mouvement que le coach m’a demandé de faire, j’étais là au bon moment et j’ai concrétisé», résume-t-il simplement.
Il a profité des absents
Celui qui a inscrit ses quatrièmes et cinquièmes réussites avec les vert et blanc sait qu’il revient de loin. «Je n’étais pas prêt physiquement quand je suis arrivé», tient-il à souligner après son excellente performance. Steve Beleck a profité de la blessure de Koro Koné pour faire son trou dans le onze d’Yverdon contre Zurich.
«C’est une grande fierté d’avoir aidé Yverdon-Sport car quand on gagne, ce n’est pas seulement moi mais tout le club: le public, le coach, le staff ou les dirigeants», sourit-il à la fin de l’interminable séance de tirs au but.
«J’ai été surpris qu’on gagne»
Car, en plus d’avoir fait preuve de sang-froid au moment d’affronter deux fois seul le portier zurichois durant la rencontre, Steve Beleck a dû revivre la même situation lors des tirs au but. À cause de la longueur de cette séance, l’attaquant a dû tirer à deux reprises, les premier et onzième penalties de son équipe. Mais il n’a pas tremblé.
«C’était très difficile mentalement car nous avions deux tirs au but d’avance et ils sont revenus. J’ai été surpris qu’on gagne. On est resté forts, solides, et on a gagné ce match, s’exclame-t-il. On a montré que ce n’est pas facile de jouer à Yverdon».
Les futurs adversaires des Vaudois sont prévenus (sauf si la magie du tirage au sort veut qu’YS joue son quart de finale à l’extérieur).