Stéphanie Frappart est accusée ce mercredi matin en France de favoriser les grandes équipes du pays. La raison? Ses décisions arbitrales lors de la demi-finale de la Coupe de France opposant l'Olympique Lyonnais à Valenciennes ce mardi (3-0).
«Stéphanie Frappart aura eu au moins un mérite en éliminant le VAFC a elle seule: montrer que la compétition est un simulacre, une comédie, truquée – un prétexte pour que les couillons y croient tout en protégeant les puissants. Infâme», s'est insurgé Grégory Schneider, journaliste à «Libération», sur X après la rencontre.
Un penalty plutôt généreux
Que reproche-t-on concrètement à Stéphanie Frappart? En première mi-temps, l'arbitre a refusé un but, après appel du VAR et le visionnage d'images peu convaincantes, à Valenciennes pour une faute d’Anthony Knockaert sur Jack O’Brien. Au retour du thé, la Française a accordé un penalty, jugé généreux, à l'OL alors que le score était toujours de 0-0.
«C’est dur de trouver les mots, explique Anthony Knockaert au micro de beIN Sports à l'issue de la partie. Il y a ce penalty… je n’ai pas revu les images, mais ça me paraît très léger. Je fais la même chose une minute avant, je me jette sur le défenseur et elle ne siffle pas. Dans la surface, elle siffle.» Opportunité que n'a pas laissé filer Alexandre Lacazette, mettant son équipe sur le chemin de la victoire.
Les grands clubs sont-ils avantagés?
Terrible pour le club de Ligue 2 qui espérait disputer une seconde finale de Coupe après celle perdue en 1951 face à Strasbourg. «Est-ce que c’est parce que c’est un grand club? Je ne sais pas, je pèse mes mots, tempère l'ailier français notamment passé par Brighton et Leicester. Ils peuvent me suspendre s’ils veulent, je n’en ai rien à faire. C’est dur d’accepter. Ils devraient se poser des questions au niveau de l’arbitrage.»
De son côté, Ahmed Kantari, l'entraîneur de Valenciennes, s'est montré plus mesuré en conférence de presse, même s'il dénonce tout de même ce qu'il estime être des erreurs d'arbitrage. «On marque un but, il n’y a pas faute, clairement. Il faut dire ce qu’il en est. L’OL marque un but sur penalty alors que c’est Lacazette qui vient s’empaler sur mon défenseur. Je ne vais pas taper sur l’arbitrage, chacun se fera sa propre opinion et prendra ses responsabilités. Mais forcément, quand on voit la première mi-temps qu’on a faite, on se dit que ce fait de jeu a quand même beaucoup pesé dans la balance.»
L'Olympique Lyonnais affrontera donc le Paris Saint-Germain ou Rennes (coup d'envoi ce mercredi soir à 21h10) à Lille le 25 mai prochain.