Une recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tombée jeudi et destinée à l'Euro de football remet les pendules à l'heure au sujet de la propagation du coronavirus et de la concentration de spectateurs dans et hors des gradins.
«Nous avons besoin de regarder bien au-delà des stades eux-mêmes», a souligné lors d'un point-presse Catherine Smallwood, une responsable de la branche européenne de l'OMS, interrogée sur les recommandations face à la hausse des cas à Londres et Saint-Pétersbourg.
La capitale britannique doit accueillir les demi-finales et la finale du tournoi la semaine prochaine, la deuxième ville russe sera le théâtre vendredi du quart de finale entre la Suisse et l'Espagne.
Interrogé sur le risque que l'Euro ait joué ou joue le rôle de «supercontaminant» («super spreader»), le directeur de l'OMS Europe Hans Kluge a répondu: «J'espère que non, mais je ne peux pas l'exclure».
Le variant Delta en cause
Plusieurs centaines de cas ont été détectés chez des spectateurs de matches de l'Euro, notamment des Ecossais de retour de Londres, des Finlandais de retour de Saint-Pétersbourg ou des spectateurs dans le stade de Copenhague qui se sont avérés porteurs du variant plus contagieux Delta.
«Ce que nous devons regarder autour des stades c'est comment les gens s'y rendent, est-ce qu'ils se déplacent dans des convois de bus bondés ou est ce qu'ils appliquent des mesures individuelles?», a souligné Catherine Smallwood.
Les rassemblements hors des stades aussi en cause
L'OMS Europe appelle aussi à mieux suivre ce que les spectateurs peuvent faire «quand ils quittent le stade, vont-ils dans des bars ou dans des pubs très fréquentés?», a-t-elle ajouté.
L'organisation onusienne a appelé à la vigilance sur tous les grands rassemblements de l'été en général, Euro de foot ou non.
«Ce que nous savons c'est que dans une situation de hausse des cas, des grands rassemblements peuvent jouer le rôle d'amplificateur en termes de transmission», a souligné Catherine Smallwood.
(ATS)