Uli Hoeness a sans doute lui aussi intérêt à ce que son club sauve une saison ratée en se qualifiant pour la finale de la Ligue des champions. Et à quelques jours de la demi-finale aller contre le Real Madrid, le calme au sein du club serait de bon conseil. Mais Le président d'honneur du Bayern Munich a mis le feu aux poudres après des semaines relativement calmes.
Lors d'une table ronde, il qualifie Thomas Tuchel de «bon gars», avec lequel il a passé quelques belles soirées dans sa maison du Tegernsee. Mais sur le plan technique, Hoeness semble avoir peu d'estime pour le coach sortant et dénigre complètement sa capacité et sa volonté de développer des joueurs.
Hoeness réprimande Tuchel
«Thomas Tuchel ne pense pas qu'il peut améliorer un Davies, un Pavlovic ou un Musiala, estime l'ancien dirigeant du Rekordmeister. Si cela ne fonctionne pas, il faut acheter un autre joueur. Il faut travailler dur avec eux et leur donner confiance. J'attends d'un entraîneur qu'il améliore les jeunes joueurs et qu'il les prenne parfois dans ses bras.»
Un affront pour celui qui a remporté la Ligue des champions avec Chelsea en 2021. Et qui s'est surtout ouvert la porte du monde professionnel en tant qu'excellent formateur à Mayence (2009-2014).
«Blessé dans son honneur d'entraîneur»
Tuchel, qui a toujours été en bons termes avec Hoeness, l'icône du Bayern, n'accepte pas cette attaque. Et avant le match à domicile contre Francfort, il contre-attaque lors d'une interview sur Sky: «C'est à des kilomètres de la réalité. Je suis blessé dans mon honneur d'entraîneur. S'il y a bien une chose que nous avons démontrée au cours des 15 dernières années avec mon staff, c'est que nous donnons toujours une place aux jeunes joueurs, surtout ceux de l'académie. À l'entraînement comme sur le terrain. Je ne comprends pas qu'on dise cela, je trouve ces propos étranges et sans fondement».
Ce que Hoeness laisse échapper sur la recherche d'un entraîneur est également étrange. Au lieu de citer les avantages de l'actuel favori Ralf Rangnick, il évoque ses faiblesses et le qualifie de «troisième choix». Ce n'est que lorsque Xabi Alonso et Julian Nagelsmann se sont désistés que Rangnick a été mis sur le tapis. Mais a-t-il envie de n'être officiellement qu'une solution de secours?