Ce jeudi, rien ne semblait avoir changé du côté de la Porte d'Octodure. Les chevaux sont toujours cabrés sur l'avant des voitures présentes devant l'entrée de la bâtisse. Les habitués du restaurant sont fidèles. À table, Barthélémy Constantin refait le monde et parle de son équipe. Un été comme un autre? Pas tout à fait. Cela fait désormais six semaines que le FC Sion n'est plus un club de Super League après avoir culbuté lors du barrage face au Stade-Lausanne Ouchy.
«Et cela change tout, remarque Barthélémy Constantin, directeur sportif de la formation de Tourbillon. Le budget de la première équipe a été divisé par trois. Nous avons dû économiser à de nombreux endroits. Dans les bureaux, nous avons mis un terme à certains contrats. À l'heure où nous nous parlons, les mois de préavis ne sont pas terminés, mais cela va forcément être différent à bien des niveaux.»
«Reconstruire sur des bases solides»
Ce dimanche, le FC Sion va donc entamer son opération reconquête à Vaduz, dans l'anonymat relatif de la deuxième division. La remontée, un objectif? «Non, coupe Barthélémy Constantin. L'objectif est d'effectuer une reconstruction sur des bases solides. D'effectuer une vraie coupure avec ce que nous avions vécu les années dernières. Nous avons sept joueurs qui sont passés par notre mouvement junior. Ce sont ces valeurs sur lesquelles nous voulons bâtir cette équipe.»
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Cela ne veut pas dire que la formation valaisanne entame l'an I après la chute sans ambition. «Nous voulons montrer que Sion est toujours là, précise-t-il. Mais cela passera par un autre état d'esprit.» Selon le dirigeant, l'engouement est bel et bien présent malgré la désillusion survenue en juin dernier. «On se réjouit surtout de passer à autre chose, remarque-t-il. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à cette relégation. C'est comme la finale de Coupe perdue en 2017. Cela fait six ans, mais c'est toujours là. C'est important de pouvoir relancer rapidement une nouvelle dynamique.» L'affluence lors des matches amicaux disputés en Valais semble lui remonter le moral.
Un mal pour un bien?
À écouter Barthélémy Constantin, cette relégation pourrait ressembler à un mal pour un bien. Il ne voit pourtant pas les choses ainsi. «Non, ce n'est pas ma vision des choses, précise-t-il. Je pense juste que si l'on se retrouve où l'on est aujourd'hui, c'est qu'on l'a mérité. À nous de tirer les leçons.» Au fait, comment relance-t-on la machine après une telle désillusion? «Ce n'est pas quelque chose de facile à digérer. La vie te met parfois des obstacles sur la route et tu n'as pas d'autre choix que de l'accepter.»
À écouter le directeur sportif, cette reconstruction est basée sur le moyen et long terme, notamment grâce à cette politique centrée sur le Valais. «C'est pour cela qu'il est important de pouvoir centraliser les talents du canton, appuie-t-il. Sion n'a pas forcément le même bassin de population que le canton de Vaud ou la région genevoise. C'est pour cela qu'il était important que nous repartions sur ces bases solides et ces fondations locales.»
Au cours de la saison dernière, les dirigeants du FC Sion ont annoncé à plusieurs reprises ne pas pouvoir se projeter au-delà de 2024. Christian Constantin, lui, a claironné vouloir se désengager au terme de la saison à venir, avant de rétropédaler. Il pourrait rester si le stade de Tourbillon pouvait être reconstruit.
Son fils, lui, ne parle pas de cela. «Des discussions sont en cours pour la suite, mais pour le moment, je n'en sais pas plus, botte-t-il en touche. Une chose est sûre: moi, je fais tout pour construire l'équipe la plus compétitive possible. C'est ce que je maîtrise. Nous verrons en temps voulu pour le reste. Une chose après l'autre.»
Au cours de la saison dernière, les dirigeants du FC Sion ont annoncé à plusieurs reprises ne pas pouvoir se projeter au-delà de 2024. Christian Constantin, lui, a claironné vouloir se désengager au terme de la saison à venir, avant de rétropédaler. Il pourrait rester si le stade de Tourbillon pouvait être reconstruit.
Son fils, lui, ne parle pas de cela. «Des discussions sont en cours pour la suite, mais pour le moment, je n'en sais pas plus, botte-t-il en touche. Une chose est sûre: moi, je fais tout pour construire l'équipe la plus compétitive possible. C'est ce que je maîtrise. Nous verrons en temps voulu pour le reste. Une chose après l'autre.»
Point de Mario Balotelli donc? «Actuellement, il est toujours sous contrat avec nous, précise «BC». Il s'entraîne à l'écart du groupe pour se remettre en forme. Que ce soit pour Sion ou pour un autre club, il est important de le revoir au meilleur niveau.» Si l'Italien a probablement joué son dernier match avec le FC Sion, son actuel employeur préfère temporiser: «Dans le foot, tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre.»
Une chose paraît certaine: le FC Sion version 2023/2024 ne devrait pas ressembler à celui moribond de 2022/2023. C'est du moins le souhait le plus cher de son architecte. Parmi les différentes recrues, l'une d'elles semble personnifier ce renouveau: Ali Kabacalman. «Il est à la fois du cru pour avoir joué à Monthey par le passé, mais également habitué aux promotions puisqu'il vient d'accéder à la Super League avec Yverdon Sport. Son parcours est jalonné de succès.»
Local et ambitieux: à l'image du «nouveau» FC Sion?