«Pour nous il n'a pas été question d'installer des zones de diffusion des matches pour plusieurs raisons: la première, c'est les conditions de l'organisation de cette Coupe du monde, tant sur l'aspect environnemental que social. La seconde, c'est la temporalité, le fait que ça ait lieu au mois de décembre», a expliqué l'adjoint chargé du Sport, Pierre Rabadan.
Marseille, Bordeaux, Nancy et Reims ont rejoint lundi la liste des villes françaises refusant pour des raisons humanitaires et environnementales de promouvoir les rencontres du Mondial de football au Qatar, après Strasbourg, Lille ou Rodez.
Conditions des travailleurs et décès
Le maire socialiste de Marseille Benoît Payan a qualifié la compétition de «catastrophe humaine et environnementale». La maire de Lille Martine Aubry (PS) avait, elle, dénoncé samedi un «non-sens au regard des droits humains, de l'environnement et du sport».
Parmi les raisons de ce boycott figurent notamment le traitement des travailleurs immigrés et le nombre de décès dans le cadre de la construction des huit stades du Mondial.
Si le bilan officiel n'est que de trois morts, l'Organisation internationale du travail (OIT) a fait état dans un rapport de 50 travailleurs décédés dans des accidents du travail au Qatar en 2020, et de 500 blessés graves. Un chiffre qui pourrait être plus élevé selon elle en raison de lacunes dans le système de recensement des accidents.
«Toutes ces raisons nous font dire que c'est un modèle de grands événements qu'on ne souhaite pas voir se pérenniser et qui va à l'encontre de ce que nous souhaitons organiser à Paris», a ajouté Pierre Rabadan.
(AFP)