Un épais brouillard recouvre le Stade de la Tuilière et les hauts de Lausanne, ce jeudi. Une météo de circonstance pour un LS dans une situation sportive nébuleuse. C’est avec cette météo maussade que le club vaudois a accueilli Alain Casanova, l’homme qui doit le sauver de la relégation.
Une «foi totale»
Le Français de 60 ans a été présenté aux médias romands dans l’après-midi. «Comment sortir le LS de la gonfle?» La question a laissé Alain Casanova pantois. Non pas que l’entraîneur ne s’y attendait pas. «J’ai un cousin suisse, de Lausanne même, mais cette expression, je ne l’ai encore jamais entendue, s’excuse-t-il, après un petit temps d’hésitation et un petit rire gêné. Je dois encore me familiariser à certains aspects.»
Le directeur sportif Souleymane Cissé était présent lors de la présentation du nouvel entraîneur vaudois. L’homme de la situation selon lui.
«Le moment était venu de se séparer d’Ilija Borenovic. Nous voulions d’abord laisser passer les Fêtes et la préparation. Les matches amicaux et la défaite contre Saint-Gall nous ont fait prendre cette décision.»
«Alain Casanova a tout le bagage nécessaire pour la mission. C’est un entraîneur chevronné. Même s’il connaît peu le football suisse, il a la personnalité et les qualités. Il l’a démontré dans le football français où il a révélé plusieurs grands joueurs. Le messie n’existe pas mais nous sommes persuadés que c’est l’homme clé. Il va redonner un coup de fouet à l’équipe. Très bon sur le plan humain, Alain a aussi l’exigence nécessaire pour obtenir des résultats.»
Le directeur sportif Souleymane Cissé était présent lors de la présentation du nouvel entraîneur vaudois. L’homme de la situation selon lui.
«Le moment était venu de se séparer d’Ilija Borenovic. Nous voulions d’abord laisser passer les Fêtes et la préparation. Les matches amicaux et la défaite contre Saint-Gall nous ont fait prendre cette décision.»
«Alain Casanova a tout le bagage nécessaire pour la mission. C’est un entraîneur chevronné. Même s’il connaît peu le football suisse, il a la personnalité et les qualités. Il l’a démontré dans le football français où il a révélé plusieurs grands joueurs. Le messie n’existe pas mais nous sommes persuadés que c’est l’homme clé. Il va redonner un coup de fouet à l’équipe. Très bon sur le plan humain, Alain a aussi l’exigence nécessaire pour obtenir des résultats.»
Traduction faite, Alain Casanova a identifié «deux ou trois leitmotivs» pour faire remonter le LS au classement. «Cela va passer par de la rigueur, de l’implication. Je veux que Lausanne devienne une équipe difficile à manœuvrer. Les redressements demandent du temps. Mais il y a tous les moyens ici pour bien faire, que ce soit en termes de ressources humaines ou d’infrastructures. J’ai une foi totale en cette mission sauvetage.»
Plus de deux ans de chômage
Il n’y a pas que les expressions locales qu’Alain Casanova va devoir apprendre à connaître. De son propre aveu, l’ancien homme fort de Toulouse a reconnu «qu’il ne connaissait pas toutes les équipes de Super League». Une certaine ignorance qui pose quand même des questions à quelques heures du derby contre Servette (samedi) et un quart de finale de Coupe à Yverdon (mardi). «J’apporte une certaine fraîcheur, positive le Français qui a dirigé plus de 300 matches de Ligue 1. Je n’ai pas d’a priori. Je sais que la situation est difficile mais j’aime les défis.»
Cela faisait longtemps que le nouvel entraîneur du Lausanne-Sport attendait justement un défi professionnel. Près de deux ans et demi se sont écoulés depuis son licenciement de Toulouse à l’automne 2019. Alain Casanova a spontanément évoqué cette période de chômage, avec sincérité. «Cela a été une petite mort de devoir quitter le TFC, un club où j’ai passé pratiquement 30 ans de ma vie. Plus de deux ans, c’est long effectivement. Mais cela a aussi été choisi. J’ai eu, modestement, pas mal de propositions. Elles n’ont pas retenu mon attention, soit à cause du projet sportif, du championnat ou de la position de l’équipe.»
Visiblement, ce Lausanne-Sport avant-dernier de la modeste Super League, qui n’a plus gagné depuis fin novembre, a trouvé les arguments pour le convaincre. Julien Fournier (directeur d’INEOS football) et le directeur sportif Souleymane Cissé l’ont rencontré en début de semaine. «Ils m’ont vraiment fait comprendre qu’ils comptaient sur moi et qu’ils voulaient me recruter.» Alain Casanova arrive avec son assistant Jonathan Alves. Les dirigeants vaudois ont refusé de préciser la durée de son contrat.
Plus de renfort à Lausanne?
Le staff français a donc fait connaissance ce jeudi matin avec son équipe. «Ce groupe m’a fait bonne impression, a appuyé Alain Casanova. J’en ai eu une vision très positive. C’est un groupe de qualité, sûrement touché par la dernière défaite à domicile mais avec un état d’esprit tourné vers l’avenir.»
Une équipe qui est encore appelée à être renforcée? Le nouvel homme fort de la Tuilière s’est élevé contre le mercato hivernal, qui n’a «pas lieu d’être» selon lui. «D’après mon expérience, ces arrivées à mi-saison remettent en question les titulaires déjà en place. L’intégration des renforts est plus compliquée en janvier qu’à l’été. L’équipe dont j’hérite à Lausanne me suffit largement. Je suis un entraîneur formateur et je veux travailler avec les jeunes talents présents ici.»
Une tirade qui laisserait présager que le recrutement lausannois a touché à sa fin. À moins que le directeur sportif Souleymane Cissé contredise son entraîneur avec une dernière carte.