Pour la deuxième fois seulement après 1974, le Championnat du monde de Formule 1 se jouera sur la dernière course entre deux pilotes à égalité de points, Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes), ce dimanche à Abu Dhabi (14h sur la RTS).
Voici les six éléments clés de cette «finalissima» entre deux pilotes qui se détestent: la star britannique Hamilton et le «bad boy» néerlandais Verstappen.
1. La pole
Les deux candidats au titre se partageront la première ligne dimanche lors de ce fameux GP d’Abu Dhabi. Max Verstappen partira en pole devant Lewis Hamilton. Le Batave a précédé son rival anglais de 0''371.
Mais les deux ne seront pas sur la même stratégie lors de la course. Verstappen devrait s’élancer en pneus tendres alors qu’Hamilton entamera le GP avec les gommes medium. Cela ouvre donc diverses perspectives pour l’épreuve et augmente encore plus le suspense.
Derrière les deux dominateurs de la saison, la deuxième ligne sera composée par Lando Norris (McLaren-Mercedes) et Sergio Perez (Red Bull-Honda).
2. Les victoires cette saison
Tous les deux affichent 369,5 unités à leur compteur mais Verstappen a un avantage: ses neuf succès en Grands Prix cette année contre les huit d’Hamilton. Si l’un marque plus de points que l’autre dimanche, il sera champion. Mais s’ils finissent à égalité (si aucun des deux ne se classe dans le top 10, s’ils abandonnent ou si l’un finit 9e et l’autre 10e avec le meilleur tour, soit 2 points inscrits chacun), le Néerlandais sera couronné grâce à son total de victoires.
3. L’expérience
D’un côté, Hamilton, 36 ans, entrevoit un huitième titre en F1, ce qui serait un record absolu, un de plus que Michael Schumacher. «Il y a certaines choses qui sont différentes (dans ce championnat), admet-il. D’abord parce que les deux équipes sont incroyablement proches. Ensuite parce qu’on est en terre inconnue: personne n’a jamais gagné huit titres chez les pilotes ou les constructeurs (ndlr: ce que peut faire Mercedes). Mais d’un autre côté, je suis plus détendu que jamais. Ça n’est pas la première fois, je suis plus sûr de moi et je me suis impliqué plus que jamais.»
En face, Verstappen, 24 ans, vise un premier sacre. Mais, malgré son âge, il veut croire que ses sept saisons dans la catégorie lui ont appris une ou deux choses. «Moi aussi, je me sens bien mieux préparé et plus expérimenté qu’à mes débuts en F1. Et non, je ne crois pas que ça fasse une grosse différence. Sinon, ça se serait déjà vu pendant la saison.»
4. La dynamique
Quand le pilote Red Bull a gagné les GP des États-Unis et du Mexique fin octobre et début novembre, il a semblé que c’en était fini pour Hamilton. Mais le Britannique, qui a décroché trois succès lors des trois dernières manches, a renversé la tendance.
S’il a remporté un GP magistral au Brésil malgré une avalanche de pénalités sur la grille, s’il a dominé de la tête et des épaules au Qatar, l’Arabie saoudite dimanche dernier a été bien plus compliquée, et le pilote Mercedes doit sa victoire aussi aux erreurs de Verstappen en qualifications et en course.
5. Les erreurs
Quand on revient sur leurs affrontements cette saison, le cadet a commis plus de fautes. Si Hamilton est responsable de leur accrochage en Grande-Bretagne, Verstappen l’est de celui intervenu en Italie. Et il a défendu à la limite, voire au-delà, au Brésil puis en Arabie saoudite, où il a fini par être sanctionné. Son agressivité est, depuis ses débuts, à la fois la force et le talon d’Achille du pilote Red Bull.
6. Le circuit
Enfin, la piste de Yas Marina, à Abou Dhabi, est depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014 un «circuit Mercedes», avec 6 victoires et 6 pole positions pour les Flèches d’argent. Mais, l’an dernier, Verstappen a créé la surprise en s’adjugeant pole et succès face à un Hamilton diminué par le Covid.
(ATS)