Formule 1: «Orange» mécanique
Sur les traces de Max Verstappen, né pilote

Papa ancien pilote de Formule 1, maman ex-championne de karting: le destin de Max Verstappen, qui peut être sacré champion du monde de Formule 1 pour la première fois dimanche, était tout tracé.
Publié: 08.12.2021 à 15:40 heures
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Dernière mise à jour: 12.12.2021 à 10:05 heures
Max Verstappen, un sacré tempérament.
Photo: STR

«Il pilotait déjà des kartings ou des quads avant même de savoir lire ou écrire», se souvenait récemment sa mère, Sophie Kumpen, dans un entretien à la télévision néerlandaise NOS.

Le pilote, qui possède la double nationalité belgo-néerlandaise (il est né en Belgique, à Hasselt, de mère belge et de père néerlandais) et court sous licence batave, a disputé ses premières courses à l'âge de quatre ans lors d'une compétition «Mini Junior».

«Mad Max» est né pilote

«On parlait toujours de compétition à la maison et Max insistait de plus en plus pour rouler en kart. Je ne l'ai jamais forcé, j'ai plutôt cédé à sa demande pressante!», racontait son père, Jos, au site KartMag en 2014.

«J'étais content qu'il manifeste ce désir mais je ne me suis vraiment investi dans sa carrière que lorsque j'ai réalisé qu'il était doué. Sinon, nous aurions juste participé à des courses nationales pour le plaisir.»

Le jeune Max a toujours affirmé ne pas être devenu pilote «pour faire comme (ses) parents mais parce (qu'il) aimait cela».

Bon sang ne peut toutefois mentir. A l'instar d'autres «fils de» (Jacques Villeneuve, Damon Hill, Nico Rosberg, etc.), le petit a vécu durant toute son enfance au ras du bitume.

Paul Lemmens, propriétaire du circuit de karting de Genk, en Belgique, à l'époque où le jeune Verstappen effectuait ses premiers tours de piste, évoquait «un gamin surdoué».

«Je me souviens d'une année où, sur 60 courses, il en a remporté 59. Il gagnait tout», mentionnait-il en 2015 dans une vidéo sur le site internet de son circuit.

Le photographe Frits van Eldik, qui a vécu de près l'émergence du phénomène et lui consacre actuellement une exposition, «Vleugels to the Max» (Les ailes de Max) à Breda, aux Pays-Bas, raconte que, «dès ses six ans, on a su que Max avait quelque chose de plus que les autres».

«A cinq-six ans, on l'a vu contre-braquer, tenir la manette des gaz; tout cela naturellement», explique-t-il cette semaine à l'agence néerlandaise ANP.

«Il était tellement supérieur à ses concurrents que son père sabotait volontairement son karting, effectuait de mauvais réglages pour voir si Max remarquerait les problèmes. Il ne lui fallait pas longtemps pour voir que son essieu arrière avait un souci», rapporte également le photographe.

L'aspirant champion du monde de F1 a effectué ses premiers tours dans une véritable voiture de course, une Formule Renault, sur un circuit fermé au pays de Galles, à l'abri des regards, en 2013.

«Vous pouvez être bon en kart mais ce n'est pas une garantie. Les rares personnes présentes et son père Jos ont toutefois été rapidement convaincues du talent du gamin», selon Frits van Eldik.

«Tout le monde était excité et Max a juste dit: 'C'est beaucoup plus facile que le karting'»

L'année suivante, l'actuel pilote Red Bull conduisait en Formule 3, avant, un an plus tard, de faire ses débuts en Formule 1, devenant à 17 ans le plus jeune pilote de l'histoire de la catégorie reine du sport auto, alors qu'il n'avait pas encore son permis de conduire.

«Je pense que Max a toujours eu un temps d'avance», expliquait à l'AFP son manager Raymond Vermeulen en marge du dernier Grand Prix du Brésil.

«Il a toujours eu des années d'avance sur ses collègues dans chaque catégorie. Nous le voyons encore aujourd'hui en développement et je pense que le meilleur reste à venir car il n'est pas encore à maturité», assurait Vermeulen.

A seulement 24 ans, Verstappen peut effectivement envisager une longue carrière.

(ATS)

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