Même si sa remontée de l’Atlantique fut éprouvante, Justine Mettraux gardera un souvenir lumineux de son premier Vendée Globe. «J’ai vraiment bien profité», explique-t-elle à l’heure du bilan.
Jusqu’aux derniers milles, la Genevoise a dû batailler. «Ma grande voile a cassé vendredi. J’ai eu peur de perdre mon huitième rang samedi», avoue Justine Mettraux, première femme de ce Vendée Globe. «Il n’y a pas de classements distincts entre les hommes et les femmes. Je n’attache donc pas une grande importance à cette place de première femme, explique-t-elle. Mais je sais que mes sponsors sont plutôt ravis...»
«J’ai pris du temps. J’ai lu. J’ai écouté de la musique»
Elle a pris la mesure de ses deux «rivales» Clarisse Crémer et Samantha Davies en partant dans un front. «Je me suis retrouvée au bon endroit au bon moment, se félicite-t-elle. Pas elles... Comme si j’étais montée dans le bon train». A la barre d’un bateau de l’ancienne génération, Justine Mettraux concède avoir souffert d’un déficit sur les vitesses de pointe. «A la longue, cela a pesé», lâche-t-elle.
Enfin durant 76 jours, elle s’est ménagé, bien sûr, des plages de repos. «J’ai pris du temps. J’ai lu. J’ai écouté de la musique. J’ai appelé mes proches», conclut-elle tout en rappelant qu’un problème d’aérien sur un côté qu’elle n’a pas pu résoudre l’a contraint à la fois de faire appel à son sens marin et de témoigner d’une vigilance encore plus extrême dans sa navigation.