Du sable et de la neige. La chaleur et le froid. Du beach-volley et du ski. Non, à première vue, il n’y a pas grand-chose qui relie Anouk Vergé-Dépré et Joana Hählen. Mais tout ceci est trompeur! «Nous avons toutes les deux des rêves, nous subissons des revers et de grands moments. Nous nous entraînons beaucoup et devons être prêtes sur le terrain quand les choses deviennent sérieuses», sait Anouk Vergé-Dépré.
C’est exactement ce que fait celle qui a particulièrement bien réussi à Tokyo. Avec sa partenaire Joana… Heidrich, elle a remporté le bronze olympique. «Les matches d’Anouk se déroulaient souvent au milieu de la nuit. Mais après m’être levé, je les regardais en différé, sans connaître le résultat à l’avance. J’étais vraiment heureuse pour elle», déclare la skieuse Joana Hählen.
100 km/h? «Jamais»
En plus de pratiquer un sport totalement différent, Anouk Vergé-Dépré et Joana Hählen possèdent également un physique très distinct. Avec son 1m85, la première mesure presque 30 centimètres de plus que la seconde. D’un autre côté, Joana Hählen possède peut-être les jambes les plus musclées du cirque blanc. Seraient-elles performantes dans le sport de l’autre? «Cela fait dix ans que je ne suis pas monté sur des skis, avoue Anouk Vergé-Dépré. Je me rattraperai après ma carrière. Mais dévaler les pentes à plus de 100 km/h, comme Joana, je ne le ferai jamais.»
Et Joana Hählen? Malgré ses quelques centimètres en moins, elle prouve au Beachcenter Bern que le talent n’est pas qu’une question de taille. Anouk Vergé-Dépré est déjà impressionnée après l’échauffement: «Joana serait probablement trop petite pour une carrière professionnelle. Mais même avec ce désavantage, elle est clairement meilleure que la plupart des joueuses amatrices.» Joana Hählen fournit rapidement l’explication. «Je joue au beach-volley depuis des années, j’aime beaucoup ça. J’aime autant l’été que l’hiver», sourit-elle.
Joana Hählen veut aussi une médaille olympique
Néanmoins, la skieuse est heureuse d’avoir quelques astuces de sa professeure. «Si tu entends un claquement lorsque tu sers, c’est que tu as frappé la balle idéalement avec la paume de ta main», explique Anouk Vergé-Dépré, juste avant de le démontrer. Et voilà que le ballon passe par-dessus le filet et atterrit exactement sur la ligne. Le coup est parfait. Peu après, Joana Hählen lui emboîte le pas, de manière moins précise, mais tout aussi efficace. Après la leçon de 30 minutes, celle qui a terminé deux fois sur un podium de la Coupe du monde est ravie: «Anouk est une excellente professeure, j’ai appris beaucoup de nouvelles choses.»
La question demeure: Joana Hählen imitera-t-elle bientôt Anouk Vergé-Dépré en remportant une médaille olympique? Les Jeux d’hiver de Pékin se dérouleront en février. «C’est un rêve d’enfant, je ferai tout pour qu’il se réalise», s’exclame-t-elle. «Je ne manquerai pas de t’encourager à la télévision, que ce soit en direct ou en différé!», martèle Anouk Vergé-Dépré.
