La foule les acclame lorsque le speaker prononce leurs noms: Alice Mauler, Naomi Takyi, Sara van der Kaaij et Michaela Borg. Les quatre joueuses portent haut et fort les couleurs de Fribourg 3x3. Et surtout, elles n'ont pas le droit à l'erreur face aux Hongroises de Györ. L'équipe gagnante rejoindra la France en quarts de finale du tournoi.
Lors de leur premier match de la journée, les locales ont été laminées par les Tricolores. Un sec 20-4, le pire résultat de ce jeudi, toute équipe confondue. «J'étais énervée après cette rencontre, se souvient Michaela Borg. Je pense qu'on aurait pu mieux jouer.» Oui, les Suissesses n'ont pas eu le droit au chapitre – mais il est bon de rappeler que les Françaises sont une des meilleures nations du circuit.
Trop de fautes
Dans ce match couperet face à Györ, les Fribourgeoises ont bien commencé. Grâce à une défense de fer, elles n'étaient menées que de trois points après 4'30 de jeu. L'exploit était à portée face à la tête de série No 7. Sauf que le quatuor local a accumulé les fautes et a offert des points sur la ligne des lancers francs à ses adversaires. Les Hongroises se sont envolées et ont finalement éliminé les Suissesses (21-10).
Pourtant, après la rencontre, ces dernières étaient loin d'être abattues. «On est des compétitrices, annonce Naomi Takyi. Mais c'était une belle expérience car on a joué contre de très bonnes équipes. Il faut prendre ce qui vient et faire mieux la prochaine fois.» La No 2 fribourgeoise est rejointe par Alice Mauler: «C'est un mélange d'émotions. C'était un chouette moment mais on ne rentre jamais sur le terrain pour perdre. Repartir avec deux défaites, c'est frustrant.»
«On progresse de match en match»
Tout n'est pas à jeter pour la joueuse de Blonay Basket: «On a beaucoup appris et on a mieux joué lors de notre deuxième rencontre. On progresse de match en match.» Face à Györ, les Fribourgeoises étaient effectivement dans le coup. «On avait envie de tout donner dans ce match, pour prendre notre revanche sur celui d'avant», précise Sara van der Kaaij.
D'ailleurs, l'affrontement face aux Hongroises a été quelque peu tendu – «On devait sortir les coudes», explique Alice Mauler. Une opposition physique que les visiteuses ont finalement remportée. «Je suis la plus grande de l'équipe avec mon 1m80, souligne Michaela Borg. On n'a pas les mêmes forces mais on est quand même là.»
La vista de Naomi Takyi
Devant leur public, les Fribourgeoises n'ont pas eu à rougir. Il y a même eu quelques actions de classe, notamment des passes spectaculaires de Naomi Takyi. «Dans le 3x3, on est plus libre, développe la joueuse d'Elfic. On est nos propres coachs et on joue plus à l'instinct.» Une prestation qui n'est pas passée inaperçue pour Michaela Borg: «Naomi comprend vraiment le basket, elle a du talent.»
Et les spectateurs de l'esplanade de Saint-Léonard l'ont aussi remarqué. A chaque belle passe, ils n'hésitaient pas à encourager leurs protégées. «On sent qu'on évolue à domicile», sourit Alice Mauler. «Oui, ça nous booste, enchérit Naomi Tayki. C'est le 5e joueur sur le terrain et c'est cool d'avoir un beau public.»
L'expérience n'a donc pas été complètement amère pour les quatre joueuses. Désormais, elles vont continuer leur apprentissage avec des tournois en France, en Belgique ou en… Suède, pays natal de Michaela Borg. «Cette fois, ce seront mes amis et ma famille qui seront présents.» En espérant pour les Fribourgeoises qu'elles puissent gagner devant les proches de leur joueuse scandinave.
