Pour une première victoire d'étape sur le Tour, c'est une victoire éclatante! Situé à 39'' du maillot jaune au départ de la 11e étape, Jonas Vingegaard a réalisé un coup de maître. Le Danois a attaqué dans la dernière difficulté, le col du Granon, une montée très difficile empruntée pour la deuxième fois dans l'histoire de la Grande Boucle, 36 ans plus tard.
Cette première véritable grande étape des Alpes, disputée sous la chaleur avec deux ascensions à plus de 2400m, a permis à l'équipe Jumbo Visma de faire vaciller le double tenant du titre. La formation du dauphin du Slovène a profité de la force du nombre avec des coureurs comme Primoz Roglic, Sepp Kuss, Steven Kruijswijk ou encore Wout van Aert.
Travail de sape couronné de succès
Dans la terrible montée du Galibier, la Jumbo Visma a constamment attaqué, privant Pogacar de ses coéquipiers pour l'obliger à répondre en personne. Une guerre d'usure qui a porté ses fruits dans le Granon: l'accélération décisive de Vingegaard était celle de trop pour le jeune Slovène, victime aussi d'une de ces «fringales» tant redoutées par les coureurs.
Tadej Pogacar a donc craqué. C'est la première fois que l'on voit le double tenant du Tour dans une telle position de faiblesse. Il a concédé 3'02'' à son adversaire, en comptant la bonification remportée par Vingegaard. Il se retrouve désormais au 3e rang à 2'22''. Le Français Romain Bardet s'est intercalé entre les deux hommes à 2'16''.
Pour la fête nationale française, jeudi, le peloton aura à nouveau droit à un effort extrême avec trois ascensions alpines classées hors catégorie (le Galibier encore, puis la Croix de Fer et la montée mythique de l'Alpe d'Huez).
(ATS)