Pas à la présidence de Swiss Olympic
Sergei Aschwanden: «Je n'ai pas reçu assez de soutiens»

Sergei Aschwanden a annoncé ce lundi qu'il retirait sa candidature à la présidence de Swiss Olympic, un mois avant l'élection. L'ancien judoka vaudois explique à Blick les raisons de ce choix.
Publié: 21.10.2024 à 15:07 heures
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Dernière mise à jour: 21.10.2024 à 15:55 heures
Sergei Aschwanden ne sera pas le prochain président de Swiss Olympic.
Photo: julie de tribolet
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Matthias DavetJournaliste Blick

Sergei Aschwanden a annoncé ce lundi matin qu'il retirait sa candidature de la présidence de Swiss Olympic. L'ancien judoka, médaillé de bronze aux JO de Pékin, a évoqué une «évaluation des soutiens reçus» et «plusieurs entretiens» pour justifier sa décision.

Contacté par Blick, le membre du Grand Conseil vaudois est revenu plus en détail sur cette décision «qui ne va pas l'empêcher de dormir». Interview.

Sergei Aschwanden, vous avez annoncé ce lundi matin que vous retiriez votre candidature à la présidence de Swiss Olympic. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
Le délai d'inscription pour déposer sa candidature officielle était au 22 septembre. L'élection aura lieu le 22 novembre. Durant cette période de deux mois, nous avons réalisé des auditions pour savoir qui les différentes fédérations souhaitaient soutenir. Indépendamment des fédérations qui m'ont confirmé leur appui, à savoir celles des sports de combat principalement, force est de constater que je n'ai pas reçu assez de soutiens. Fort de ce constat, il est logique et naturel que je retire ma candidature et que je laisse le terrain dans son entier aux deux candidats restants, pour qu'ils aient une chance d'avoir un combat à parts égales. J'ai vu que je n'avais pas ce qu'il fallait pour faire partie de ce combat. Il faut accepter cela.

Parvenez-vous déjà à identifier ce qu'il vous a manqué pour obtenir le soutien des autres fédérations?
Aujourd'hui et en connaissance des informations obtenues, c'est difficile à dire. Peut-être qu'il y avait un aspect trop opérationnel, pas assez stratégique. Peut-être également un certain manque de réseau dans certains domaines – ce que j'entends. Dans l'ensemble, je n'ai pas les feed-backs détaillés car il y a encore une élection qui arrive.

Il y a quelques mois, vous nous disiez que votre casquette de «Romand» ne devrait pas être un frein. Est-ce que ça a quand même joué en votre défaveur?
Je ne pense pas. J'ai passé la moitié de ma vie en Suisse allemande, je parle la langue et connais la culture. Certains ne savaient même pas que j'étais Romand. À ce stade, je ne pense pas que cela a été un point négatif.

Ça n'a pas été un crève-cœur de devoir annoncer votre retrait?
Ça fait bientôt 10 ans que je suis en politique. Des élections, j'en ai perdu. Je vais peut-être gagner la plus importante l'année prochaine, à savoir l'initiative populaire pour un sport vaudois ambitieux. J'ai aussi fait du sport. C'est quelque chose que j'accepte et qui ne va pas m'empêcher de dormir. Est-ce que la déception est quand même là? Oui, bien sûr, car le sport me tient à cœur. Je veux m'impliquer là-dedans et ça ne me laisse pas indifférent.

Vous avez quand même décidé de vous relancer dans une candidature au Comité exécutif. Ça allait de soi?
Je me suis laissé les portes ouvertes jusqu'à la fin. C'est une décision judicieuse. Je suis le seul représentant romand dans le Comité exécutif depuis quatre ans. Il est important de maintenir une représentativité linguistique, surtout avec les Jeux olympiques qui vont se profiler dans un peu plus de dix ans. J'espère pouvoir rester au sein de ce comité et avoir une influence sur les décisions stratégiques.

Qu'est-ce que cette campagne pour la présidence vous a appris?
L'aspect humain est primordial. Mais ce que j'ai trouvé le plus important, c'est de découvrir certaines associations partenaires que je ne connaissais pas du tout – si ce n'est sur une liste avec le nombre de voix. Pour avoir discuté avec ces gens et connaître leurs problématiques, c'est passionnant. On voit la richesse du sport suisse et les différences qu'il peut y avoir. Il y a des choses encore à faire et si je suis réélu au sein du Comité exécutif, je me réjouis de pouvoir apporter cette thématique sur la table et sensibiliser mes collègues.

Il reste deux candidats en lice: Ruth Metzler-Arnold et Markus Wolf. Est-ce que vous penchez déjà pour l'un ou l'autre?
À ce stade, je reste neutre, comme un bon Suisse (rires). En tant que président de la fédération nationale de judo et de ju-jitsu, il est certain que nous allons nous pencher sur ces deux candidatures de manière approfondie et définir laquelle nous allons soutenir.

Est-ce que d'avoir participé à cette campagne à la présidence de Swiss Olympic vous donne envie, un jour, d'en relancer une nouvelle?
Ça ne va malheureusement pas être possible. Les mandats chez Swiss Olympic sont limités: trois maximum, quatre si vous êtes président. Peu importe le candidat élu, il pourra en faire trois de suite et je ne serai à ce stade plus membre du Comité exécutif. Je ne pourrai plus être candidat… mais ce n'est pas grave! Une élection, c'est comme une compétition sportive: il faut accepter qu'on peut aussi perdre. L'élément principal n'est pas la victoire ou la défaite, c'est le parcours et l'expérience. J'ai beaucoup appris et je suis très content.

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