«Par respect pour les personnes là-bas, et en termes de logistique, je pense que la meilleure solution serait d'aller ailleurs», a déclaré l'Espagnol Jorge Martin (Ducati-Pramac), leader du championnat du monde. «L'aspect éthique est le plus difficile pour moi. Disputer un Grand Prix là-bas doit être une fête. Au vu de la situation actuelle, ce n'est pas correct», a abondé son rival italien Bagnaia (Ducati).
«Si c'est mon choix, je préférerais ne pas courir là-bas. Je pense qu'il y a plein d'autres options», a-t-il insisté, comme un report ou une délocalisation. L'annulation de la course, en revanche, serait «injuste», a-t-il prévenu.
Les deux pilotes se livrent un duel haletant pour le championnat du monde, qui pourrait s'étirer jusqu'au dernier GP du calendrier, initialement prévu à Valence du 15 au 17 novembre.
Inondations dévastatrices
Des inondations dévastatrices ont fait au moins 95 personnes et de nombreux disparus dans le sud-est de l'Espagne, et ont provoqué la sidération dans le pays, où le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi.
De Malaisie, où se tient ce week-end l'avant-dernier GP de la saison, le paddock à dominante espagnole a exprimé son soutien aux victimes et répété que le sport passait au second plan.
La tenue de l'ultime manche de l'année, sur le circuit Ricardo-Tormo, à une vingtaine de kilomètres de Valence, la région la plus durement touchée, paraît plus qu'incertaine, d'autant que les intempéries ont endommagé le site.
Les gérants du circuit ont déploré des dégâts sur une «bonne partie» des infrastructures d'accès et des parkings, bien que la piste reste dans un état «optimal». Des travaux doivent être menés «d'urgence» afin de préparer les lieux, qui attirent chaque année des dizaines de milliers de spectateurs, ont-ils assuré.
Le sextuple champion du monde espagnol Marc Marquez (Ducati-Gresini) a insisté sur le fait que la priorité devait revenir aux personnes qui «ont perdu leurs maisons» plutôt qu'à la remise en état du circuit.