Loïc, comment avez-vous digéré la déception des Jeux olympiques où vous n’étiez pas parvenu à vous qualifier pour la finale?
Bien sûr, c’était une déception mais cela m’a surtout donné encore plus faim. J’ai beaucoup appris et emmagasiné de l’expérience. J’ai aussi compris que je dois désormais me donner les moyens nécessaires pour franchir un palier. Les Jeux de Paris 2024 sont déjà presque au coin de la rue.
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Vous travaillez à côté de l’athlétisme en tant que comptable à la ville d’Orbe. Pour franchir ce palier, il faudra changer certaines choses?
Exactement. J’ai compris que cela faisait trop pour moi avec l’athlétisme, le boulot et les cours. J’aimerais me professionnaliser. Le sport occupe beaucoup de place dans ma vie et il est temps que je lui donne la place qu’il mérite. À Paris, j’aurai 30 ans. C’est plus ou moins l’âge de ceux qui ont gagné à Tokyo. Je serai en pleine possession de mes moyens si tout va bien. C’est le moment ou jamais de passer pro.
Vous allez aussi quitter la Suisse?
Non, je me sens bien dans la région et je veux rester en Suisse. Cela passera surtout par la recherche de sponsors et de nouveaux moyens financiers qui me permettront de me consacrer uniquement au saut en hauteur.
Ce mercredi soir (dès 18h), vous allez sauter contre les meilleurs du monde chez vous, ou presque, sur la place Centrale de Lausanne.
Oui c’est vraiment génial. Tous mes proches seront dans le public. Ils pourront aussi voir pourquoi je suis si souvent absent, pourquoi je me donne tellement pour mon sport. Lausanne, c’est la ville où je m’entraîne tous les jours. En tant qu’athlète vaudois, je sais que le public va me pousser. Je vais essayer de faire le show.
Ce concours du saut en hauteur, organisé au centre-ville de Lausanne la veille d’Athletissima, est à suivre sur RTS2 dès 17h55.